Michel Apostolo, Confédération paysanne
Nous dénonçons le règne de l'opacité. Le contrôle des structures, indispensable et qui doit être renforcé, s'applique de façon variable selon les départements. Nous voulons des Safer avec des moyens réels, mais transparentes et pluralistes. Nous nous battons pour supprimer la SMI afin que les projets consommant peu de foncier soient reconnus.
Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA
Le foncier n'a pas qu'une fonction agricole. Il y a beaucoup d'intérêts et d'intéressés. Sans règle du jeu, l'addition des choix des propriétaires ne fera pas une politique. La politique des structures est un exercice démocratique extraordinaire à condition de transparence.
Bernard Lannes, président de la Coordination rurale
La terre vaut de plus en plus cher. C'est un paradoxe, car ce qu'on y produit vaut de moins en moins cher ! Les anciens exploitants qui connaissent la rigueur du statut du fermage n'ont pas envie d'y entrer. Dans le Sud, certains conservent leurs terres et les font entretenir par une entreprise. Cela devient problématique.
Bruno Ronssin, Propriété privée rurale
Le statut du fermage est trop contraignant. Les propriétaires ne peuvent acheter, vendre ou louer au prix qu'ils souhaitent. Ils doivent pouvoir réaliser leur patrimoine facilement sans contrôle des structures, Safer ou action en révision de prix par le fermier. Il faut rompre l'engrenage qui contraint les locataires à acheter en libéralisant le marché foncier.
Arnaud Tachon, trésorier de Jeunes Agriculteurs
Aucun projet d'installation viable, vivable et durable ne doit être écarté. Nous souhaitons renforcer le contrôle des structures et donner les moyens aux Safer d'accomplir leur mission de service public. Les jeunes, les plus vulnérables, seront les premières victimes d'une libéralisation.
André Thévenot, président de la FNSafer
Sans les Safer, un tas de perversités se développeraient. Les Safer permettent de contenir le prix du foncier et de moraliser le marché. A l'origine, les Safer se sont appuyées sur le syndicalisme majoritaire. C'est le poids de l'histoire. Désormais, tous les syndicats représentatifs siègent au comité technique.
P. CRAPON/GFAJA MAGJ.-C. GRELIER/GFA