« La lutte contre les nématodes dorés de la pomme de terre, Globodera rostochiensis et G. pallida, est obligatoire en France depuis 1969, explique Florence Lagache, du Service régional de l'alimentation de Haute-Normandie. C'est la méthodologie du plan de lutte qui change de façon fondamentale cette année. » Une directive européenne de 2007 (2007-33-CE) a obligé les Etats membres à revoir leur surveillance du territoire. Elle a été retranscrite en France dans un nouvel arrêté du 28 juin 2010 et prend effet dès cette année, au moins pour les plants.

PLANTS : UNE ANALYSE PAR PARCELLE

Toutes les parcelles de production de plants doivent faire l'objet d'une analyse de nématodes dorés. L'échantillon doit être réalisé à partir de 100 prélèvements de terre par hectare pour 1 500 ml/ha de terre au total pour les parcelles de moins de 8 ha (400 ml par hectare supplémentaire à partir du neuvième hectare). L'emplacement des prélèvements doit être noté. « Deux parcelles ont été positives, une dans l'Ouest et une dans le Nord, elles ont donc été écartées de la production de plants jusqu'à ce qu'elles soient reconnues exemptes, précise Florence Lagache. Nous savons aujourd'hui qu'en 2011, 100 % des parcelles de plants mises en place en France sont indemnes de nématodes dorés. »

Pour les pommes de terre de consommation, des échantillons vont être prélevés et analysés par le SRAL dans 0,5 % des parcelles de production tirées au sort dans chaque région. Si l'analyse se révèle positive, le lot récolté ne pourra pas être exporté et l'agriculteur ne pourra plus y implanter de pommes de terre pendant six ans. Cette durée pourra être ramenée à trois ans si la parcelle est désinfestée et si une variété tolérante au nématode détecté est implantée. « Nous sommes aussi très exigeants sur la délivrance des certificats à l'exportation, ajoute la responsable du SRAL. Pour un lot destiné à la Russie, par exemple, si nous connaissons l'historique de la parcelle, nous réalisons une recherche sur tubercules. Sinon, l'analyse s'effectuera à partir d'un prélèvement de terre dans la parcelle, le tout à la charge de l'exportateur. »