Le commerce des gros bovins est marqué cette année par une hausse des abattages de toutes les catégories. Les disponibilités en viande sont d'autant plus importantes que les poids de carcasse augmentent aussi. Ainsi, celles des jeunes bovins se sont alourdies de 7 kg par apport à 2009.

Malgré cette offre supplémentaire, les cotations diffusées par FranceAgriMer ne chutent pas. Le prix des vaches R3 et O3 gagne respectivement 2 et 3 % par rapport à l'an passé. Les jeunes bovins U3 progressent de 1,3 %. Seuls les cours des carcasses classées R3 reculent (- 1,1 %) à cause des difficultés d'écoulement sur le marché grec. En revanche, les coûts de production flambent.

Il est difficile de trancher sur l'impact de la consommation. La méthode par bilan fait état d'une progression de 2,8 % sur les neuf premiers mois de l'année. À l'inverse, les achats des ménages reculent de 1,2 %. Une chose est sûre, le steak haché tire une fois de plus son épingle du jeu.

Ce sont surtout les exportations de bovins vivants qui ont dégagé le marché. Cette année, le Liban s'est approvisionné en Europe et notamment en France, plus compétitives que le Brésil. Sur les neuf premiers mois de l'année, 41 000 jeunes bovins ont rejoint cette destination. Les exportations de viande fraîche et congelée ainsi que de préparations progressent aussi.

Le marché du maigre fait face lui aussi à des disponibilités importante. Sur la campagne 2009-2010, il y a eu 5 % de naissances supplémentaires dans le troupeau allaitant. Face à ces disponibilités étoffées, les exportations de broutards progressent de 1,7 %, en têtes sur les huit premiers mois de 2010, mais seulement de 1,1 % en valeur. Cette hausse concerne d'abord l'Espagne, qui a acheté 7 % de sujets de 160 à 300 kg de plus qu'en 2009. L'Italie a aussi augmenté de 3,2 % ses importations de broutards de plus de 300 kg. Les prix résistent mais ils sont sur une tendance baissière depuis le printemps.