Tous les acteurs de la filière l'affirment. Le photovoltaïque agricole est en plein boom. Mais personne ne peut le justifier par des données chiffrées. Toutefois, beaucoup d'installateurs de panneaux solaires photovoltaïques annoncent la concrétisation de projets sur des toitures agricoles.

La plupart des réalisations sont le fruit de démarches individuelles. Des projets collectifs naissent, encadrés par des coopératives, des chambres d'agriculture ou des Cuma.

Les projets photovoltaïques intéressent indéniablement la profession agricole: malgré un investissement lourd, ils assurent un revenu sûr pendant vingt ans grâce au tarif de vente d'électricité en vigueur (0,602 €/kWh en 2009). Mais une sérieuse ombre plane sur cette activité depuis la présentation d'un projet de nouvel arrêté tarifaire, en septembre.

Tarification incertaine

En plus d'annoncer la reconduction des tarifs destinés aux installations intégrées au bâti (0,602 €/kWh) et aux centrales au sol (de 0,328 à 0,394 €/kWh selon l'ensoleillement de la région), le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, a présenté un troisième tarif intermédiaire. Fixé à 0,45 €/kWh, il concernerait les bâtiments agricoles à partir de 2010. De quoi mettre à mal de nombreux projets...

L'arrêté devrait paraître avant le 1er janvier. Seuls les ouvrages assurant «le clos et couvert» semblent promis au tarif le plus élevé: 0,602 €/kWh. Un comité définira les conditions d'éligibilité.

Une période transitoire d'un an serait envisagée, permettant d'obtenir le tarif le plus avantageux avec des systèmes à sous-couche jusqu'au 1er janvier 2011.

On notera aussi que, la création de centrales au sol, contestées, est encadrée par un décret depuis le 20 novembre.