Qui dit tracteur polyvalent dit aussi nombre important de travaux. Afin de jauger les capacités de chaque concurrent en conditions réelles, nous leur avons fait réaliser cinq travaux courants d'une exploitation de polyculture-élevage. Sept chauffeurs se sont relayés derrière le volant pour évaluer le comportement sur un travail spécifique.

Afin de permettre de meilleures comparaisons, chaque chauffeur était affecté à une tâche. Les épreuves pratiques se sont déroulées sur une ferme de Westphalie (Allemagne), dont l'activité se partage entre les céréales et l'élevage de porcs.

La première activité est le travail au chargeur. Pour cela, les tracteurs ont tous rempli une benne, déplacé des tas de sable et remonté du grain.

Le chargeur en place

Ensuite, direction les champs pour les trois épreuves suivantes. Nous avons décidé de travailler avec les chargeurs frontaux en place car c'est ce qui survient la plupart du temps en exploitation de polyculture-élevage.

Le chantier débute avec du déchaumage. Les tracteurs sont attelés à un néodéchaumeur Smaragd de 3 mètres de Lemken. L'objectif est de travailler au-dessus de 12 km/h.

La charrue Lemken Europal à quatre corps prend ensuite le relais. Pour travailler dans de bonnes conditions, nous avons lesté l'avant en remplissant le godet de sable. Cette étape est riche d'enseignements sur le comportement du relevage et celui de la boîte.

Les travaux s'achèvent avec le passage de la herse rotative, une Kuhn de 3 mètres de largeur. Là, l'objectif est de tester le comportement du moteur et des différents automatismes en travaillant entre 8 et 10 km/h.

La journée de travail se termine par un parcours de 50 km sur la route en tirant une remorque Krampe chargée de sable humide. Le parcours comprend une côte de plusieurs kilomètres.

Deux puissances mesurées

Après une semaine sur la ferme, les tracteurs ont pris la route de la station expérimentale de la DLG (société des agriculteurs allemands) pour y subir toute une batterie de tests sur piste. Les ingénieurs ont procédé à un passage au banc de puissance classique avec mesure des performances à la prise de force.

Une fois ces résultats obtenus, les tracteurs ont pris le chemin de la piste ovale pour satisfaire au test de puissance en traction. Ce dernier permet souvent de mettre en évidence un écart de plus de 25 ch entre la puissance annoncée par le constructeur sur sa brochure et celle qui est réellement développée aux roues.

Sur ces tracteurs annoncés autour de 100 ch, la puissance de traction moyenne est de 71 ch.

Contrôle antidopage

Pour la première fois, nous avons demandé à la DLG de tester les émissions des tracteurs afin de nous assurer que tous les moteurs étaient bien les Tier 3 vendus aux agriculteurs et non des Tier remontés avant l'essai pour obtenir de bons résultats de consommation.

Ce contrôle antidopage n'empêche pas certains constructeurs de préparer leurs moteurs, mais il évite néanmoins les tricheries.

 

 

1. Labour. La charrue sollicite l'hydraulique et permet d'évaluer la transmission.

2. Sur la route. La transmission, la direction et les freins sont évalués sur un parcours de 50 km.

3. Déchaumage. Cette activité est la moins contraignante. Elle sert à évaluer les recoupements sur la boîte et les automatismes de ponts.

4. Herse rotative. Le travail à la herse rotative montre les limites du moteur et permet d'utiliser les automatismes.

5. Manutention. Nouvelle épreuve au programme, la manutention est le coeur de l'activité de ces tracteurs compacts.

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