La série 300 Vario est la déclinaison moderne des Farmer 300 Ci. Comme le reste de la gamme Fendt, elle est équipée de la transmission à variation continue.
Moteur : 10/10
Le 310 Vario est équipé du même bloc moteur Deutz que l'Agrofarm. Cependant, Fendt a opté pour des caractéristiques de haut de gamme avec l'injection par common-rail, quatre soupapes par cylindre, un viscocoupleur et une vanne EGR de recirculation des gaz d'échappement. Ces différences sur le haut-moteur se retrouvent au niveau des performances mesurées à la prise de force.
Ainsi, les 84 ch produits au régime nominal ne consomment que 238 g/kWh, alors que la moyenne se situe à 291 g/kWh. La performance est tout aussi remarquable à la puissance maximale et sur la moyenne de la courbe de puissance. En traction, le Fendt sort 70 ch au régime nominal et ne consomme que 327 g/kWh.
En cabine, il est possible d'afficher la consommation horaire et par hectare. Le chauffeur peut mémoriser un régime de moteur.
Transmission : 10/10
La transmission à variation continue est plus simple que celle qui équipe les gros Fendt : elle ne propose qu'une plage de travail. Néanmoins, elle atteint 40 km/h à 1.700 tr/min.
La commande est simple : il suffit de pousser le petit levier pour avancer. Ce modèle était équipé du système TMS de gestion du moteur et de la transmission qui permet de conduire le tracteur à la pédale, au levier ou encore en mode classique en contrôlant le régime du moteur et l'avancement.
Un fois engagé, le TMS régule le régime et le rapport de transmission. Pour sélectionner le TMS ou le mode pédale, le chauffeur doit naviguer dans les menus du petit écran situé sur le tableau de bord. Il serait plus simple de passer en mode pédale avec un simple bouton.
Néanmoins, le confort de conduite est incomparable. Le 310 Vario est équipé d'un régulateur qui peut mémoriser deux vitesses. L'inverseur est une petite palette placée sur un levier fixe à gauche au volant.
Relevage : 7/10
Le relevage électronique monté sur le 310 Vario a déjà «de la bouteille» puisqu'il équipe les Fendt depuis plus de quinze ans. Mais il est simple d'utilisation et fonctionne correctement. On peut juste regretter qu'il n'y ait pas de commande de relevage juste à côté du régulateur de vitesses pour simplifier le travail du chauffeur en fourrière.
Le 310 lève 4,2 tonnes sur toute la course et 3,8 tonnes avec les bras en position basse. Ces performances sont dans la moyenne du test.
Hydraulique : 7/10
En configuration normale, la pompe hydraulique fournit 50 l/min. Il est toutefois possible de coupler deux pompes en appuyant sur un bouton placé sur le montant de la cabine. Dans ce cas, le débit hydraulique atteint 80 l/min.
Le 310 est équipé de quatre distributeurs mécaniques placés le long du siège, à droite du chauffeur. L'offre comprend un levier en croix et deux leviers simples. Il est possible de régler le débit sur deux d'entre eux et les quatre sont verrouillables.
Prise de force : 9/10
Fendt propose trois régimes de prise de force : 540, 540 Eco et 1.000. Les trois sont sélectionnés avec un potentiomètre placé sur la console de droite. Un régime proportionnel à l'avancement est proposé en option mais le 1.000 Eco ne figure pas au catalogue.
La prise de force est engagée confortablement avec une touche sensitive. Il est possible d'automatiser le fonctionnement de la prise de force selon la position du relevage mais pas de programmer la hauteur des bras de relevage pour cette fonction.
Le 300 offre un mode spécifique appelé «tonne à lisier». Il permet de choisir un régime donné pour engager la prise de force depuis l'extérieur. Une fonction utile pour remplir une tonne.
Ponts : 8/10
Blocage de différentiel et pont avant sont contrôlés par deux boutons qui emploient les pictogrammes normalisés Iso au lieu des dessins traditionnels. Conséquence logique : ils se confondent. Le chauffeur doit activer les automatismes sur le petit écran pour gérer les ponts en fonction du relevage.
Transport : 9/10
Avec un pont et une cabine suspendus, le confort est nettement au-dessus de la moyenne. La boîte Vario contribue aussi au bien-être du chauffeur. En revanche, le rayon de braquage élevé ne simplifie pas les manoeuvres.
Cabine (8/10) : moderne mais sans ordinateur de bordLa cabine est sans surprise pour les utilisateurs de Fendt. Sur le marché depuis plus de cinq ans, elle est relativement étroite mais reste dans la moyenne de l'essai. L'accès par la porte de gauche pourrait être plus large. A droite, le chauffeur doit se contenter d'une échelle. Le chauffeur trouve rapidement sa position de conduite grâce à de nombreux réglages sur le siège et le volant. La cabine comporte peu d'espaces de stockage mais une mallette de rangement montée sur la console de gauche est proposée en option. Pour l'éclairage, Fendt propose quatre phares de travail sur le toit et deux au niveau des clignotants. Il ne manque que des commandes claires et plus modernes. Contrairement aux autres tracteurs Vario, le 300 ne possède pas de terminal. Les réglages se font donc sur le petit écran du tableau de bord. Plusieurs touches sensitives placées sur la console de droite permettent de naviguer dans le menu mais la programmation est loin d'être logique. De plus, le volant masque partiellement la vue sur l'écran. La visibilité sur l'avant est correcte mais pénalisée sur les côtés par la console et les garde-boue. Avec 76 dB(A), le bruit en cabine est légèrement inférieur à la moyenne. |
Deux époques. La cabine comprend des éléments très modernes comme le levier de contrôle de la boîte et les touches sensitives. En revanche, le relevage électronique et les distributeurs mécaniques sont présents sur les Fendt depuis de nombreuses années.
1. Confort. La transmission à variation continue fait la différence sur la route, où le confort de conduite est supérieur à celui d'une boîte classique.
2. Simple. Contrairement au reste de la gamme Vario, le 300 ne possède pas de joystick mais un simple petit levier à boule pour gérer la boîte.
3. Complexe. La programmation sur le petit écran se révèle plutôt ardue.
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