Jean Mistou, installé à Saverdun, est l'un des premiers agriculteurs ariégeois à avoir installé des panneaux photovoltaïques et à être raccordé au réseau électrique. «J'ai fait construire un hangar métallique de 410 m² au sol pour le matériel. Sur le toit, 270 m² de panneaux ont été posés.»

Un service clés en main

«La puissance nominale maximum est de 36 kilowatt. Au-delà, il est plus difficile d'obtenir les autorisations. La production annuelle varie entre 39.000 et 41.000 kilowattheure. Nous avons été raccordés en juin à la régie électrique municipale de Saverdun, qui nous rachète le kWh 61 centimes d'euro.»

Comme Jean Mistou, ils sont soixante-deux exploitants à avoir demandé, en 2008, l'accompagnement de la chambre d'agriculture pour sauter le pas. Quatre-vingt-dix autres ont démarré en 2009. Le programme totalisera 48.000 m² de panneaux sur deux ans.

La chambre d'agriculture propose un service clés en main qui va de la journée de formation pour évaluer les impacts des investissements à la réception des travaux. La démarche collective simplifie les procédures administratives, les négociations auprès des prestataires et des partenaires institutionnels. Elle permet des achats groupés.

«J'ai investi 32.000 euros dans mon bâtiment et 173.000 euros dans l'installation photovoltaïque, poursuit Jean Mistou. Ce coût tient compte d'une aide FEDER de 10% du coût initial, obtenue parce que nous avons créé une SARL pour gérer cette activité.» L'achat de l'électricité par la régie municipale couvrira l'emprunt et dégagera 2.000 euros par an.

Dans douze ans, à la fin des remboursements, les bénéfices seraient de 20.000 euros par an.

 

Sur les toits mais pas au sol

La chambre d'agriculture de l'Ariège soutient les agriculteurs qui installent des panneaux photovoltaïques sur leurs toits. En revanche, elle s'oppose aux centrales au sol sur terres agricoles et demande au préfet de la consulter officiellement lors de l'instruction des projets.