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La mélangeuse automotrice est devenue incontournable sur les stands de matériels d'élevage. Pourtant, c'était encore une bête curieuse il y a dix ans. Ainsi, lors d'un essai comparatif réalisé par le Groupe France agricole, le transporteur d'une automotrice italienne était arrivé dans la cour de la ferme suivi d'une quinzaine d'éleveurs curieux de savoir à quoi pouvait servir cette machine. Dix ans plus tard, la mélangeuse automotrice est régulièrement mise en compétition avec les modèles traînés de gros volume lors de l'achat d'un bol ou d'une machine à vis horizontale. L'utilisation à plusieurs au sein d'une Cuma ou la prestation par un entrepreneur représentent toujours plus de la moitié des achats, mais les acquisitions individuelles se développent dans les élevages répartis sur plusieurs sites.

S'adapter aux contraintes routières

En France, les automotrices sont souvent obligées de parcourir au moins dix kilomètres par jour, ce qui représente près de 4 000 km par an. Les premières versions importées dans l'Hexagone n'étaient pas conçues pour supporter de telles contraintes, et leurs propriétaires ont connu des ruptures de châssis et de vis dès les premières années. Actuellement, les constructeurs travaillent à améliorer la résistance aux vibrations de la route. Freins et essieux ont eux aussi fait l'objet de modifications. Les suspensions sur les quatre roues se généralisent avec notamment l'adoption de ressorts à lames. Enfin, certains proposent des machines homologuées à 40 km/h afin de concurrencer les remorques mélangeuses traînées. Il s'agit souvent d'une option onéreuse car le gain de temps est minime sur un petit parcours.