Les Assises de l'agriculture n'auront pas fait autant de tapage que le Grenelle de l'environnement, pourtant lancées à quelques jours d'intervalle et réunissant les mêmes responsables agricoles et représentants des organisations environnementales et de consommateurs. A l'issue d'un an de débat sur l'avenir de la Pac après 2013, aucune loi ne doit voir le jour.
L'objectif de Michel Barnier, qui a clôturé les discussions le 29 août, était de préparer sa rentrée européenne en définissant les positions françaises sur le bilan de santé de la Pac. Gouvernance dans les filières, alimentation, innovation, installation, pérennité des entreprises, équilibres des territoires, industries agroalimentaires (IAA), emploi: le ministre est fin prêt pour affronter ses homologues européens, qui seront réunis en conseil informel à Annecy, du 21 au 23 septembre prochain. Dans son cartable, deux mémorandums: l'un portant sur l'organisation des filières agricoles, l'autre sur la conformité des produits importés aux normes européennes.
Il apportera également une contribution au plan européen de compétitivité des IAA.
L'interprofession française «à la dérive»Michel Barnier souhaite que le modèle français des interprofessions soit décliné au niveau européen. Mais la Confédération paysanne veut l'éviter à tout prix. Dans un mémoire à l'attention de la Commission européenne, elle pointe du doigt «les dérives du fonctionnement actuel des interprofessions» de l'Hexagone. Le syndicat dénonce en particulier l'absence de transparence sur l'utilisation des cotisations volontaires obligatoires (CVO) et le fait que l'Etat n'ait défini aucun critère en matière de représentativité des organisations syndicales. Alors que les seules sections spécialisées de la FNSEA sont représentées, il plaide pour que toutes les organisations, qui représentent au moins 67% des producteurs, puissent siéger. |