En moins de cinq ans, le guidage par GPS est passé du statut de gadget technologique hors de prix à celui de véritable aide à la conduite, avec une plus-value appréciable.

Le guidage automatique, qui affranchit le chauffeur de l'action sur le volant, est la solution la plus perfectionnée mais elle est coûteuse.

Le guidage manuel, où le chauffeur suit les indications du boîtier avec le volant, est plus abordable avec un prix moyen de 2.500 euros pour un kit complet.

Un essai sur le terrain de six de ces boîtiers a été réalisé en collaboration avec les journaux partenaires européens de «La France agricole»: «Farmers Weekly» et «Boerderij».

Quatre marques sont très présentes en France (TeeJet, Trimble, Raven et Sirio). Les deux autres (Farmworks et Patchwork) sont surtout disponibles sur le marché de l'occasion ou sur internet pour ceux qui n'hésitent pas à acheter en ligne. Le dispositif TeeJet est le moins cher avec un coût de 1.800 euros tandis que le prix du Raven (4.000 euros) est le plus élevé.

Précision de 20 à 30 cm

Il est important de rappeler que le guidage manuel n'est pas assez précis pour réaliser du semis ou du binage. Car en plus des performances intrinsèques des appareils, l'action du chauffeur sur le volant ajoute une déviation supplémentaire.

Le meilleur des chauffeurs avec le guidage le plus performant ne peut pas atteindre la précision du guidage automatique. Le guidage manuel est donc à réserver au travail du sol et aux traitements.

Cinq constructeurs annoncent une précision inférieure à 1 mètre tandis que le dernier (Sirio) s'engage sur une déviation inférieure à 1,50 m.

Lors de l'essai, les performances se sont révélées bien meilleures que les seuils garantis par les fabricants.

Six passages par appareil

Tous les modèles ont été testés avec la correction gratuite Egnos qui est la plus fréquemment utilisée par les agriculteurs. L'essai s'est déroulé sur une parcelle de 10 hectares avec un temps dégagé.

Les boîtiers et leur antenne ont été installés à tour de rôle sur un New Holland TS 135 A. Chaque matériel a réalisé le même passage de référence A-B. Ensuite, tous ont guidé le tracteur sur cinq passages à 10 km/h avec un écartement demandé de 24 mètres. Tous les réglages ont été effectués par les testeurs, sans la présence des représentants des constructeurs.

L'étape suivante était un travail de fourmi avec la mesure de l'écart entre la droite ciblée et le passage effectivement réalisé. Le classement final entre les systèmes a été calculé en tenant compte de la facilité d'installation du boîtier, du processus de programmation du guidage et enfin de la précision du travail. Les écarts entre les matériels sont significatifs. A chacun de choisir en fonction de ses besoins.

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