La valorisation actuelle dans la viande est faible et rogne sur les marges des engraisseurs. Ces derniers profitent d’une réduction des mises en place (sorties planifiées de la mi-juillet) pour mettre la pression sur les prix. Cette volonté devrait perdurer quelques semaines avant d’entamer les mises en place de la rentrée de septembre (mi-mars). L’offre est réduite sur les marchés comme dans les centres de regroupement, conséquence de la réduction du cheptel mère.
Les croisés laitiers, gris, rouges et blanc bleu d’entrée de gamme suivent les veaux laitiers ou mixtes, en fonction du poids et de la conformation. L’offre d’animaux R (gros de l’offre) reste suffisante pour les besoins. De nombreux croisés ordinaires partent vers l’Espagne, mais pour des tarifs peu soutenus. Les mâles taupes ordinaires se vendent de 120 à 200 € et les femelles de 60 à 110 €. Les plus légers sont au prix des prim’holsteins. Dans les croisés blanc bleu et montbéliards, la tendance est baissière avec des moins-values comprises entre 10 et 20 € sur les marchés de Lezay et de Bourg-en-Bresse. Les mâles standards se vendent de 230 à 330 €, les plus légers de 180 à 230 €, et les U de 350 à 440 €. Les femelles se situent 50 à 70 € en dessous de ces prix.
Les limousins sont moins touchés face à une offre saisonnière restreinte. Les éleveurs gardent les veaux 4 mois pour bénéficier des primes et la valorisation actuelle des broutards les incite à préférer cette production. Les très bons veaux limousins U se valorisent encore de 500 à 550 €, voire 580 € dans les supérieurs. Les R lourds se négocient entre 370 et 480 € sur le marché de Lezay. Les femelles sont 50 à 80 € en dessous de ces tarifs.