Les cours européens du blé et du maïs « souffrent d’un contexte de fermeté de l’euro/dollar désormais installé à plus de 1,1700 et de fragilité du pétrole avec un baril de plus en plus souvent sous les 60 $ à New York, indique Argus Media dans sa lettre du 15 décembre. Le contexte géopolitique reste toutefois délicat notamment en raison des tensions qui se multiplient sur les navires en mer Noire. »
Vendredi 12 décembre 2025 sur Euronext, la tonne de blé a clôturé à 189,00 € (+0,50 € par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de mars 2026 et à 191,75 € (+0,75 €) sur l’échéance de mai 2026. Après avoir atteint « un nouveau plus bas » dans la journée (sous les 195 € sur l’échéance de septembre 2026), les cours du blé ont finalement légèrement « rebondi » en fin de séance, souligne Argus Media.
La tonne de maïs a, quant à elle, terminé la séance à 185,75 € (–0,50 €) sur l’échéance de mars 2026 et à 188,00 € (stable) sur l’échéance de juin 2026. Le contrat de mars 2026 « repasse sous son support des 186 €/t pour la première fois depuis près de deux mois », appuie le cabinet.
Sur le marché américain, « l’arrivée de productions massives de blé sur l’hémisphère Sud inquiète », indique Argus Media. Le blé américain est « en manque de compétitivité sur la scène internationale. » En maïs, l’USDA a annoncé vendredi 12 décembre « une nouvelle vente exceptionnelle de 250 000 t à destination inconnue ». Elle n’a toutefois « pas suffi à épargner le marché des traditionnelles prises de profit de fin de semaine. »
Ce lundi 15 décembre, peu après 11 heures sur Euronext, la tonne de blé s’affichait à 188,25 € (–0,75 €) sur l’échéance de mars 2026 et à 191,00 € (–0,75 €) sur celle de mai 2026. La tonne de maïs débutait la séance à 185,25 € (–0,50 €) sur l’échéance de mars 2026 et à 187,50 € (–0,50 €) sur l’échéance de juin 2026.
Trois millions de tonnes de maïs perdues en Ukraine
En Ukraine, la récolte de maïs patine. « Trois millions de tonnes de grains sont perdues en raison des mauvaises conditions climatiques observées des derniers mois », estime La Coopération Agricole métiers du grain dans son analyse hebdomadaire publiée le 12 décembre. En effet, en ce mois de décembre, « il ne neige toujours pas en Ukraine. Les sols sont détrempés ». En conséquence, « près de la moitié des champs de maïs ne sont toujours pas récoltés dans la région d’Uman, à 250 kilomètres au sud de Kiev. À l’échelle nationale, l’USDA évalue à 25 % la superficie de maïs encore sur pied », relaye La Coopération Agricole métiers du grain.
L’organisme précise toutefois que « le malheur des céréaliers ukrainiens n’a aucune incidence sur l’évolution des cours mondiaux et de la campagne de commercialisation ».