« Les céréales résistent bien à la pression baissière », impliquée par le raffermissement de la monnaie européenne, indiquait ce jeudi 4 décembre matin Argus Media dans sa note quotidienne. En effet, la parité entre l’euro et le dollar se retrouve à « son plus haut niveau depuis la fin octobre », à 1,1660. Ceci survient dans le contexte de la publication d’un « nouvel indicateur macroéconomique décevant » pour l’emploi aux États-Unis. « La probabilité d’une baisse des taux US se renforce », ce qui conduit à un recul du dollar index, analyse Argus Media.
Finalement les prix des céréales sont davantage soutenus par « le non-aboutissement à ce jour des négociations de paix sur l’Ukraine et les récentes déclarations belliqueuses de Vladimir Poutine ». Cette situation entretient « une certaine prime de risque sur les céréales européennes », complète Argus Media.
Mercredi 3 décembre 2025 sur Euronext, la tonne de blé clôturait à 193,00 € (+ 2,00 € par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de décembre, et à 191,25 € (+ 0,25 €) sur l’échéance de mars 2026. La tonne de maïs terminait la séance à 188,25 € (stable) sur l’échéance de mars 2026, et à 190,50 € (stable) sur l’échéance de juin 2026.
Ce jeudi 4 décembre, vers 11 h 45 sur Euronext, la tonne de blé s’affichait à 192,75 € (-0,75 €) sur l’échéance de décembre, et à 190,75 € (-0,50 €) sur celle de mars 2026. La tonne de maïs se présentait à 188,25 € (stable) sur l’échéance de mars 2026, et à 190,00 € (-0,50 €) sur l’échéance de juin 2026.
Rapport canadien attendu
À l’international, les cours du blé sont soutenus par les achats massifs de l’Algérie. « L’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales) aurait acheté hier de 800 000 tonnes jusqu’à 900 000 tonnes de blé pour des livraisons qui s’échelonneront sur le mois de février, rapporte Argus Media. Sur cet appel d’offres en origine optionnelle, les blés de la mer Noire laisseront sans doute une place significative au blé argentin très compétitif à ce jour ».
À la Bourse de Chicago, le marché du blé américain « s’est montré prudent », une nouvelle publication du gouvernement canadien étant attendu ce jour. Ce dernier devrait « nettement remonter la production de blé canadienne 2025 de 36,6 millions de tonnes précédemment attendues vers 38,5 millions de tonnes attendues par le consensus des analystes », indique Argus Media.