Les très nombreuses sources d’exposition à la silice cristalline libre sont liées à des activités de sciage, de ponçage, de meulage ou d’érodage, ainsi que de balayage, lors de l’utilisation de certaines roches et pierres, de l’ardoise, du béton, des parpaings, du sable...
La contamination se fait en inhalant les poussières de silice. Les particules fines déposées dans les alvéoles pulmonaires réduisent les capacités respiratoires. L’inhalation répétée sur plusieurs années peut provoquer l’apparition de maladies comme des bronchites chroniques, des emphysèmes et, à un stade plus critique, la silicose. Cette dernière continue d’évoluer après l’arrêt de l’exposition.
Depuis 1997, la silice cristalline inhalée est classée comme cancérigène pour l’homme et la silicose peut être reconnue en maladie professionnelle chez les paysagistes.
NB : une Valeur Limite d’Exposition Professionnelle (VLEP) réglementaire est fixée pour certains minéraux.
Supprimer ou réduire le risque
Le livret fournit plusieurs options pour limiter la dispersion des poussières chez les paysagistes.
Dans le choix des matériaux et équipements :
- préférer un enduit sans poussière ou des pierres naturelles moins riches en silice que les pierres reconstituées (sauf l’ardoise) ;
- choisir des meules ne renfermant pas de silice cristalline ;
- opter pour des machines équipées d’aspiration de poussière à la source ;
- préférer la découpe à l’humide.
Dans l’organisation des chantiers :
- délimiter la zone de travail à risque et travailler dos au vent, éloigner les autres salariés ;
- utiliser les équipements de protection individuels (EPI) adaptés (masque, lunettes de protection, combinaison).
L’information évidemment
L’information sur les risques passe par la mise à disposition de brochures, par l’affichage et par le rappel oral de consignes. Ainsi, il convient de transmettre les règles d’hygiène élémentaires, comme :
. le rangement des EPI réutilisables dans un endroit propre et à l’abri de l’humidité ;
. le changement d’un masque une fois saturé ;
. ou encore le rangement séparé des vêtements de travail et de ville.
Un rappel est toujours bienvenu sur le nettoyage du chantier et de l’atelier.
Autre outil : la formation à l’utilisation des machines de découpe.
Et, bien évidemment, en lien avec le risque de cancer broncho-pulmonaire, on ne méconnaîtra pas l’effet synergétique du tabagisme avec la poussière de silice.
Bref, à l’heure où certains aménagements paysagers font la part (trop !) belle au minéral, l’alerte a besoin d’être donnée.
Télécharger sur le site le livret de la MSA en PDF
A voir également sur le site une vidéo humoristique sur la gestion des matériels dans les entreprises de paysage pour une meilleure qualité de vie au travail (QVT)