. « On nous dit enfin que l’on compte sur nous. C’est très fort. Cela fait déjà un mois et demi que nous avons indiqué notre capacité de mobilisation », souligne le président du SIMV. « Il n’est pas trop tard. Nous allons contribuer à l’effort national », ajoute-t-il.
Plus de 400 000 tests sérologiques par semaine
Les laboratoires et les industriels vétérinaires souhaitent aussi se mobiliser pour l’analyse et la réalisation de tests sérologiques, qui permettent de déterminer si l’on est immunisé contre le coronavirus.
« Les laboratoires vétérinaires, qui sont tous accrédités en sérologie, ont la particularité de disposer d’automates pouvant traiter de grandes quantités de prélèvements », explique l’AVF. Le communiqué souligne que la capacité totale des laboratoires vétérinaires est de 80 000 tests sérologiques par jour, donc plus de 400 000 par semaine.
Les industriels possèdent également de grandes capacités de production. « Pour le moment, une seule entreprise a déposé un dossier auprès du centre de référence Pasteur et cette seule entreprise peut produire un million de tests sérologiques par semaine », relate Jean-Louis Hunault.
La doctrine du gouvernement sur l’utilisation de ces tests n’étant pas encore définie, il n’a pas encore rendu de décisions quant à l’implication des laboratoires et des industriels vétérinaires pour l’analyse et les fabrications des sérologies.
La médecine vétérinaire « sous-exploitée »
D’une manière générale, Jean-Luc Angot regrette que les compétences de la médecine vétérinaire soient négligées dans la gestion de cette crise. Sur les 5 000 vétérinaires qui se sont portés volontaires pour s’engager dans la réserve sanitaire, seule une dizaine d’entre eux ont été appelés.
Il estime pourtant que les vétérinaires pourraient, par exemple, épauler les médecins et les infirmières dans les prélèvements pour les tests mais aussi être engagés dans « les brigades cas contacts », qui après le 11 mai 2020 devront recenser les personnes ayant été en contact avec les personnes testées positives au Covid-19.
« Il y a un vrai cloisonnement entre médecine humaine et vétérinaire, le monde médical a des difficultés à collaborer avec les vétérinaires », remarque-t-il.
« Nous avons de vraies compétences en matière d’épidémiologie, il est donc dommage qu’aucun vétérinaire n’ait été consulté par le conseil scientifique, comme cela a été le cas en Allemagne, ajoute-t-il. Nous avons l’habitude de travailler sur des grandes populations; »
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