Proposer une démarche simple. En lançant son programme Cargill RegenConnect®, dès la campagne 2021 aux États-Unis et pour la première fois pour la campagne 2023 en France, Cargill souhaitait utiliser sa position au cœur des chaines d'approvisionnement agricoles pour connecter les bénéfices environnementaux générés par l'amont agricole aux demandes des industriels de l'aval. A travers cette démarche et, via des contrats sûrs et solides de trois ans, le changement de pratiques des agriculteurs pour lutter contre le réchauffement climatique peut être valorisé.  "Le monde agricole va devoir faire évoluer ses pratiques pour être plus résilient face au contexte économique et climatique. Aujourd'hui, le levier de rémunération de notre programme est le carbone et c'est un des moyens de financer une partie de cette transition. L'agriculture comme les autres secteurs d'activité va devoir limiter ses émissions de gaz a effet de serre. Mais elle a aussi la capacité de stocker davantage de carbone dans les sols et de contribuer ainsi de manière significative a la lutte contre le réchauffement climatique. Nous travaillons déjà pour adosser à ce volet carbone d'autres éléments permettant d'augmenter la couverture du coût de la transition"   explique Vincent Choquet, spécialiste des marchés environnementaux chez Cargill. Dans le programme Cargill RegenConnect®, nous ciblons, pour l’heure, deux principaux leviers : la mise en place de couverts végétaux et le travail du sol. »

L’objectif étant, en couvrant les sols et en limitant le passage d’outils, de maintenir le maximum de résidus en surface : une fois dégradés, ces derniers participent à augmenter le taux de matière organique des sols. « L’idée est donc de quantifier les tonnes supplémentaires de CO2 stockées via ces nouvelles pratiques pour, ensuite, les valoriser auprès de nos clients de l’aval, soucieux, eux aussi, de trouver des solutions pour réduire leur empreinte carbone », poursuit-il.

Un programme qui intègre toutes les cultures

À ce jour, une douzaine de coopératives et négoces, implantés dans différentes régions françaises, participent au programme Cargill RegenConnect®. « Le nombre d’agriculteurs a, lui, été multiplié par trois en deux ans, confie-t-il. Notre programme séduit car il s’adresse à un large nombre de cultures, qu’il s’agisse du blé, du colza, du maïs, du tournesol, de l’orge, de la betterave, des pommes de terre, du pois, du lin, du sorgho ou du soja. » Avant de rejoindre le programme, un agriculteur peut, avec l’aide de son technicien, réaliser une simulation pour calculer, sur une parcelle donnée, le potentiel de séquestration de carbone généré par tel ou tel changement de pratique. L’occasion aussi de découvrir une estimation de la rémunération qui y sera associée. Chacun décide ainsi de ce qui est le mieux adapté à sa ferme, en tenant compte de son historique cultural et des possibles évolutions de pratiques. En cours de campagne, l’itinéraire cultural est ensuite validé par image satellite pour vérifier que les engagements de changements de pratiques ont bien été tenus.

Un contrat de trois ans

Le contrat est signé pour trois ans mais le paiement de la rémunération a, elle, lieu chaque année, après la récolte. Cargill s’engage sur un prix minimum garanti de 35 € par tonne de CO2 stockée. « Cette somme est un réel plus pour accompagner la transition vers de nouvelles pratiques d’agriculture régénérative, insiste Vincent Choquet. Avec Cargill RegenConnect®, pas besoin pour le collecteur ou l’agriculteur de chercher à qui vendre ces tonnes de CO2 : là, ils ont la certitude du débouché. » Cargill assure non seulement la validité des tonnes de CO2 achetées mais s’occupe également de la valorisation auprès de ses propres clients. Tous les acteurs de la chaine ont ainsi la visibilité sur qui achète et pour quoi faire.

CARGILL REGENCONNECT