Tous les élevages pâturants, quelle que soit leur taille, sont concernés par la problématique du parasitisme. Dès lors que des ruminants sortent à l’herbe, ceux-ci ingèrent des vers de différentes sortes. Mais si certaines vaches possèdent une bonne immunité, ce n’est pas le cas de toutes. Les plus sensibles aux infestations verront leur production laitière diminuer, et pourront présenter des signes caractéristiques. Seules celles-ci valoriseront un traitement .
Vermifugation en élevage laitier : mettre en place un TRI visuel
La bonne démarche est donc de vermifuger au cas-par-cas. Inutile en effet de traiter les vaches laitières capables de se défendre naturellement. Même infestées, leur production ne baissera pas, et leur administrer un vermifuge représenterait une perte économique. Quant aux autres, faire l’impasse serait s’exposer a minima à des pertes en lait, voire à des problèmes de santé plus graves.
En réalité, à l’échelle du troupeau, peu de vaches excrètent beaucoup de parasites. Et ce sont ces animaux qu’il faut vermifuger en priorité. Mais comment les identifier sans des données du contrôle laitier ? La méthode TRI visuel offre à chacun la possibilité d’évaluer qui doit être traité, à la fois du côté des vaches, mais aussi des génisses.
Vaches, génisses : deux modes d’identification différents
Pour les vaches laitières, le critère le plus important est la production laitière à l’herbe. Dans les six premiers mois de lactation, priorité doit être donnée aux vaches dont la production laitière est décevante au regard de ce que produisent les autres animaux du même rang. Il faut aussi observer l’état général des vaches. La liste les animaux à traiter doit intégrer tous ceux jugés trop maigres, émaciés, présentant un poil terne et piqué.
En résumé, lorsque la note d’état corporel est inférieure à 3, et que la production a chuté, il faut vermifuger. Autrement dit, la règle à retenir pour les vaches est : “je traite les moches et celles qui décrochent”. Ce premier TRI peut être réalisé en cours de saison de pâturage, éventuellement une seconde fois si celle-ci se prolonge, et lors de la rentrée à l’étable.
Surveiller la croissance des génisses et leur état corporel
Pour les génisses, le critère le plus important est la croissance. L’immunité est souvent incomplète chez les jeunes, et le parasitisme limite le gain moyen quotidien chez les sujets infestés. Toutes les génisses d’un lot doivent être comparées. Il convient alors de traiter les plus petites et les plus légères, ainsi que toutes celles dont l’état corporel n’est pas bon.
Pour rappel, dans un cas comme dans l’autre, un traitement sélectif ne s’effectue qu’avec un vermifuge buvable ou une solution injectable.
Bonus : pour une évaluation concrète des bénéfices de la vermifugation sélective, le laboratoire Ceva santé animale a mis en ligne une calculatrice des gains obtenus avec le TRI, accessible gratuitement via le lien suivant : https://www.calculatrice.jefaisletri.com/