« Je ne veux surtout pas entrer le matin dans ma nurserie en me demandant combien de veaux malades je vais découvrir », témoigne Pierre Lescoutre, éleveur de 150 vaches laitières avec sa femme Virginie, au Gaec des Hortensias[1]. « Pour moi, la vaccination respiratoire est une priorité. C’est l’assurance d’avoir moins fréquemment des problèmes respiratoires et des veaux facilement soignés quand ils attrapent la grippe », continue-t-il. Retrouver des animaux malades en arrivant dans le bâtiment est une hantise pour de nombreux éleveurs. Dans ce sens, comme le précise Jocelyn Amiot, vétérinaire rural à Epinac (71), « le meilleur moyen d’anticiper est bien de vacciner », même si, comme il le rappelle « la vaccination n’assure pas une protection à 100 % contre toutes les maladies ».

La taille du cheptel augmente le risque de contamination

Cependant, « plus le cheptel est grand et plus l’éleveur a intérêt à faire du préventif, continue Jocelyn Amiot. Cela diminue aussi l’utilisation des antibiotiques. Concernant les maladies respiratoires, les veaux malades présentent une diminution de leur capacité pulmonaire à l’âge adulte (fibroses, adhérences des tissus, emphysèmes, abcès résiduels) et un retard de croissance, ce qui aura un impact sur la reproduction. En quelques heures, les maladies respiratoires, très contagieuses, peuvent faire de gros dégâts. »

L’entérotoxémie fait aussi parler d’elle régulièrement. Concernant cette maladie, « la prévention proprement dite est basée sur la vaccination de précaution, systématique, des veaux et jeunes bovins (1er et 2e année) avant la mise à l’herbe » affirme sans détour une publication vétérinaire[2].

Des organismes pathogènes en dormance très dangereux

« Les animaux atteints sont, pour la plupart, des veaux ou des jeunes bovins, dans les 12 à 24 premiers mois de vie, le plus souvent élevés à l’extérieur et donc à la belle saison. Toutefois des épisodes à l’étable, sur des animaux n’ayant jamais pâturé, ou en hiver, sont régulièrement rapportés », décrit l’étude. La bactérie à l’origine de cette maladie se retrouve dans l’alimentation et dans les sols. Elle peut rester en dormance dans le corps de l’animal, à l’abri de la réponse immunitaire. Elle se réveille à l’arrivée de conditions favorables à son développement (baisse du pH, sous oxygénation des tissus liés à une contusion, etc.), entrainant une mort dite « subite » car sans symptômes prémonitoires.

La diarrhée virale bovine (BVD) a d’importantes conséquences aussi malgré la campagne d’éradication en cours. Comme pour la BVD, « la vaccination des mères contre les diarrhées néonatales a un vrai intérêt, rapporte Jocelyn Amiot, pour la transmission des anticorps au veau par le colostrum. Ces maladies se propagent par des vêtements souillés, des écoulements d’eau, un contact direct entre animaux, des souillures fécales. » Elles sont donc très contagieuses, entrainant là encore des retards de croissance, une perte économique et surtout un accroissement de la charge de travail. Mieux vaut donc les prévenir.

« Pour en savoir plus, rapprochez-vous de votre vétérinaire. »

Plus d’informations sur :
https://www.boehringer-ingelheim.fr/ruminants
www.jevaccinemesbetes.com

 

[1] Extrait de l’article « Vacciner est plus facile et plus précis avec un disque ». XXLait Le Mag n°11

[2] Schelcher F., Amiot J. (2022). Charbon symptomatique des bovins : de la description de foyers cliniques aux questions scientifiques. Journées nationales GTV.

 

FR-BOV-0139-2022 - Boehringer Ingelheim Animal Health France SCS – 09/2022