Doté d’une logique de conduite ultra-simple et de commandes claires, le T7 embarque aussi des possibilités plus avancées qui nécessitent un peu d’apprentissage et de patience.
Présenté lors du dernier Sima, le T 7.300 est le plus puissant de la série. C’est d’ailleurs un modèle supplémentaire arrivé avec ces T7 PLM Intelligence. Comme souvent, notre engin est en finition Blue Power et se pare donc d’un beau bleu métallisé. Il est le cousin germain du Puma 260.Moteur : 6,7 l FPTPuissance maximale : 280 chEmpattement : 2,88 mPTAC : 15 tCapacité du relevage arrière : 10,5 tCabineL’accès en cabine est correct, bien aidé par de bonnes poignées. L’habitacle est moderne et les commandes sont regroupées sur l’accoudoir. Le terminal comme le joystick sont de dernière génération. Depuis le siège muni du dossier coulissant, nous abaissons le volant qui comprend en son centre, l’écran du tableau de bord. Ce choix confère un angle particulier à la colonne de direction et nous nous y reprenons à plusieurs fois pour trouver une position de conduite confortable. Autre surprise, au moment de démarrer, notre tracteur est dépourvu de Neiman. Comme sur une voiture, un bouton réveille notre T7, également équipé d’une ouverture à distance pour la porte. Un petit et un grand rangement fermés sont placés sur la droite. Le premier hérite de 2 prises de courant à l’intérieur. (© Gutner) ErgonomieL’accoudoir de dernière génération regroupe pratiquement toutes les commandes hormis quelques fonctions placées dans le toit de cabine. Modernes et clairs, les boutons sont rangés par lot. Si dans l’ensemble il y a une logique, le pavé central mélange un peu les genres, entre activation des ponts, commandes de phares et raccourcis du terminal, le tout sous une livrée noire unique. En revanche, il faut le souligner, le joystick CommandGrip est bien né. Il reprend les mêmes commandes que son prédécesseur mais gagne en ergonomie et en convivialité. Ses touches sont claires et si une seule est personnalisable, l’essentiel des commandes est présent. Encore une fois avec notre monture, c’est lorsque l’on veut approfondir les réglages que les choses se compliquent. Direction l’IntelliView 12, le terminal en bout d’accoudoir. D’aspect convivial avec ses pages de travail personnalisables et les informations principales en bonne position, la navigation est un peu plus complexe. Pour beaucoup de menus, il faut au minimum 2 clics pour seulement accéder à la bonne page. Et si certains raccourcis sont présents dans l’accoudoir, nous évitons le menu « rond » qui s’ouvre tel un pop-up et dont l’ergonomie et l’intérêt nous ont laissés perplexes. Malgré un nombre de boutons important, les commandes sont bien rangées et facilement identifiables. (© Gutner) MoteurLe bloc de 6,7 l maison développe 280 ch de puissance maximale et jusqu’à 300 avec le boost moteur. Notre modèle est muni d’un frein sur l’échappement qui fonctionne automatiquement ou grâce à une pédale au talon en mode manuel. L’accélérateur à main est précis et bien placé. Deux régimes moteurs sont mémorisables et activables simplement. Petite particularité, nous pouvons les activer depuis l’extérieur via les commandes d’ailes. Le bouton se situe juste à côté d’une touche Stop, qui arrête ni plus ni moins que le moteur. Attention donc à ne pas se tromper. Depuis les commandes d'ailes, nous pouvons activer un régime mémorisé et même arrêter le moteur. (© Gutner) TransmissionLa transmission AutoCommand se pilote avec le joystick à impulsion CommandGrip ou à la pédale. Nous passons de l’un à l’autre sans manipulation. Cette solution est ergonomique et simple à prendre en main. Trois modes de conduite sont disponibles. Le mode Auto est enclenché de base. En activant la prise de force, c’est un mode dédié qui prend le relais. Son objectif est de maintenir au mieux le régime moteur. Enfin un mode Manuel qui dissocie le moteur de la transmission, reste disponible dans le terminal. New Holland propose toujours trois plages de vitesses virtuelles : F1, F2 et F3. Pour chacune nous définissons une vitesse maximale qui devient une vitesse cible avec un clic sur le joystick. Le passage d’une plage à l’autre, comme leur ajustement, se fait tout aussi facilement depuis le levier multifonctions. Nous pouvons également enregistrer une vitesse qui nous semble satisfaisante avec un appui long.Depuis l’accoudoir, nous ajustons la réactivité de la transmission de 1 à 3. Un quatrième niveau est présent mais c’est un mode personnalisé. Nous découvrons ses nombreuses possibilités dans le terminal. Nous pouvons par exemple ajuster l’accélération et la décélération de manière indépendante, ou encore l’agressivité de l’inverseur. Ce dernier conserve le frein de parking qu’il ne faudra pas oublier d’enclencher avant de quitter notre siège. Sinon, nous pouvons également inverser le sens de marche facilement avec des boutons sur le joystick ou avec le joystick lui-même, avec une double impulsion dans le sens souhaité. En mode personnalisé, les possibilités de la transmission sont nombreuses. (© Corinne Le Gall) RelevageDoté d’une capacité de 10,5 t, le relevage arrière possède deux particularités. La première, ce sont ses stabilisateurs hydrauliques dont le verrouillage s’effectue dans le terminal. La seconde, c’est une ligne dédiée au troisième point hydraulique. Ainsi il n’est pas branché sur l’un des distributeurs arrières. Les commandes en cabine sortent également du lot. Une commande principale est en bonne place sur le joystick. Pour affiner nos réglages, nous nous penchons sur le module placé entre les deux joysticks. Nous commençons par sélectionner le relevage arrière, car ce bloc est aussi destiné au relevage avant. Sur le dessus, une molette affleurant, est dédiée à la profondeur. Elle est précise mais un peu lente. Sur le côté, une commande de montée et descente tombe sous le pouce. Deux autres boutons sont présents, un premier pour mémoriser une profondeur et un second pour activer le contrôle d’effort. Pour les réglages auxiliaires, tout peut se faire dans le terminal ou bien avec les touches et la molette placées à l’arrière de l’accoudoir. Ici aussi, il faudra bien sélectionner le bon relevage, avant ou arrière. Une souris regroupe les commandes principales des relevages. A nous de choisir si elle pilote l'avant ou l'arrière. (© Corinne Le Gall) HydrauliqueLa pompe hydraulique délivre 150 l/min. Contrairement aux autres protagonistes de ce test, le T7 n’hérite que de 4 distributeurs. Mais ici, aucun n’est préempté par le troisième point. Les branchements sont montés en quinconce et identifiés par un code couleur. Ils sont répartis de chaque côté du troisième point et reçoivent un levier de décompression. En cabine, ce T7 hérite des palettes rétroéclairées qui changent de couleur selon leur affection. Elles sont cinq et en bonne place sur l’accoudoir. Nous pouvons aussi piloter deux distributeurs depuis le CommandGrip ou via le joystick en croix, qui est proportionnel. Nous affectons chaque distributeur depuis le terminal depuis un premier menu. Nous devons aller dans un second menu pour affiner les débits et les temporisations. Pour ces dernières, il ne faudra pas oublier d’activer le bouton « On » dans le terminal.Prise de forceLes quatre régimes sont proposés à l’arrière. Nous en sélectionnons un depuis le terminal. L’engagement est réalisé avec un bouton à bascule dans l’accoudoir. À son pied se trouve la touche pour activer l’automatisme. L’ajustement des paramètres de ce dernier se passe dans le terminal.PontLa suspension du pont avant peut s’ajuster selon trois niveaux ou être verrouillée. Nous activons le pont avant et bloquons le différentiel simplement depuis l’accoudoir. Les touches sont bien placées et possèdent leur jumeau pour sélectionner les modes auto.EntretienÀ l’avant, seul un radiateur est monté sur charnières et peut pivoter à 90°. D’autres sont montés sur glissières, mais dépourvus de vérin pour aider à la manipulation. Le filtre à air est enclavé du côté gauche, entre le moteur et des durites, quand la jauge à huile est cachée dans le châssis du tracteur. Le filtre d’habitacle est situé sous la casquette de cabine. À l’arrière du tracteur, nous retrouvons la jauge d’huile hydraulique, facile à lire. Paul Denis, Louis Duval, Corinne Le Gall et Pierre Peeters Au déchaumage (© Gutner) Le Cobra est attelé sans difficulté grâce à une bonne visibilité sur les bras. Il ne faut toutefois pas oublier de bien déverrouiller les stabilisateurs hydrauliques dans le terminal, sous peine de devoir remonter en cabine. Nous réglons la hauteur des bras avec la petite molette et mémorisons cette hauteur optimale, que nous visualisons dans le terminal. Nous affectons ensuite les distributeurs sur les palettes et le levier en croix. Nous préférons ne pas solliciter ceux du joystick car ils ne sont pas proportionnels. Les palettes changent de couleur au fur et à mesure de la programmation. Il ne nous reste plus qu’à choisir la seconde plage de travail, mettre l’agressivité de la boîte en position intermédiaire et c’est parti. La possibilité de passer de la conduite à la pédale à celle au joystick est un vrai avantage pour les manœuvres. Nous mémorisons la vitesse cible à 10 km/h avec un appui long sur le bouton dédié du joystick. Le T7 emmène le Cobra à cette allure à 1 450 tr/min sans peiner. En revanche, le siège ne pivote pas assez pour surveiller confortablement l’outil et le tableau de bord au centre du volant nous gène pendant les manœuvres. Pour nous simplifier encore la tâche, nous enregistrons une séquence de bout de champ. L’opération s’effectue sans difficulté, y compris à l’arrêt. En revanche, il est un peu pénible d’entrer à nouveau la temporisation dans la séquence alors que le distributeur est déjà correctement paramétré. Côté guidage, l’utilisation n'est pas la plus conviviale mais nous réalisons la ligne A-B sans difficulté. La présence du bouton d’activation sur le joystick est un plus. Pour accéder aux réglages, il faut passer par ce menu puis cliquer sur l'icône de tracteur. (© Corinne Le Gall) Au transportPassons au transport. L’attelage de la benne se passe sans encombre comme l’affectation sur le joystick du distributeur qui pilote l’essieu. Nous nous mettons dans la plage la plus haute en la limitant à 35 km/h très facilement. La conduite se fait à la pédale. Il n’y a d’ailleurs pas besoin de jouer avec le joystick pour avoir du frein moteur. Pour activer le distributeur en flottant, nous maintenons la commande, en l’accompagnant du bouton à l’arrière du joystick. C’est tout simple mais il faut le savoir. L’écran à l’intérieur du volant reste un concept déroutant. Le bruit du tracteur est dans la norme. En revanche, le clignotant est aussi volumineux que son bruit est irritant. La tableau de bord est niché au cœur du volant. (© Gutner) Les plusJoystick clair avec l’essentielGestion de l’avancement très simpleLigne hydraulique dédiée au 3ème pointLes moinsNavigation dans le terminalÉcran dans le volantSiège ne pivotant pas assez