Reposant sur des équipements connus, l’Axion se démarque par son joystick bien né et des commandes simples mais efficaces.
L’Axion 870, c’est le plus gros modèle de la gamme. Le nôtre est muni du « Pack Cabine », comprenant notamment un écran avec l’Apple CarPlay. Ces modèles, toujours « made in France » ont reçu leur dernière évolution en 2020 mais reposent sur des bases présentées en 2013. Le design extérieur comme l’habitacle sont des éléments connus de la marque. C’est presque une vieille connaissance qui s’avance face à nous.Moteur : 6,7 l FPTPuissance maximale : 280 chEmpattement : 2,98 mPTAC : 14 tCapacité du relevage arrière : 10,2 tCabineL’accès en cabine grâce à 4 marches est correct, même si une seule poignée est présente. À l’intérieur de cette structure à quatre montants, l’accoudoir multifonctions reçoit toujours le joystick Cmotion et le terminal Cebis tactile. Avec une pédale centrale, nous abaissons le volant et toutes les commandes situées autour. Le siège fournit par Grammer possède une extension de dossier pivotante. Les commandes sont majoritairement regroupées sur l’accoudoir mais une partie est disposée sur le montant arrière, la console de droite, ou encore au plafond. Côté rangement, Claas se démarque avec sa boîte fermée exportable munie d’une petite anse, idéale pour le repas du midi. Pour la boisson, il nous suffit d’ouvrir le grand bac réfrigéré situé sous l’assise du siège passager, pouvant contenir deux bouteilles de 1,5 l. (© Gutner) ErgonomieL’habitacle de l’Axion, dominé par des nuances de gris, reste accueillant et convivial. Les commandes principales sont en bonne place sur un accoudoir assez volumineux. Le joystick Cmotion et sa forme atypique participent à la bonne ergonomie. Il est muni de nombreuses fonctions et nous pilotons la plupart des commandes de bases du tracteur avec. En revanche, les touches personnalisables F sont disséminées entre les deux joysticks et parfois un peu cachées. Contrairement à certains concurrents, l’Axion conserve de nombreuses touches physiques pour des réglages auxiliaires. Elles prennent notamment place sur le montant arrière droit. Dans l’ensemble les touches sont un peu disséminées mais restent facilement identifiables.En bout d’accoudoir, le terminal Cebis tactile affiche un grand nombre d’informations dans son menu « champ ». Le constructeur propose un menu « route » facilement accessible. C’est une version épurée, qui se concentre sur les compte-tours. Si la navigation est assez logique, l’écran reste chargé et les graphismes ne sont pas très conviviaux. De plus notre tracteur comprend 2 écrans supplémentaires, avec le Cemis 1200 dédié au guidage et un troisième boîtier pour la radio. (© Gutner)   (© C. Le Gall/GFA) MoteurNotre Axion est motorisé par le 6,7 l d’origine FPT. Il affiche une puissance maximale de 280 ch. Pour le transport, la prise de force ou encore l’hydraulique, 15 chevaux supplémentaires sont disponibles. L’accélérateur à main, un peu caché derrière le joystick, possède une course plutôt courte. Nous pouvons mémoriser deux régimes moteurs. Nous les paramétrons directement dans le terminal, ou via un appui long sur les touches dédiées. Ces dernières serviront également à l’activation de ces mémorisations.TransmissionLa transmission Cmatic fournie par ZF propose trois modes de conduite. De base nous sommes en Auto, avec une conduite à la pédale. Avec le mode Cmotion, nous pilotons l’avancement avec le joystick. Nous changeons de mode grâce au bouton orange bien identifiable « Mode ». Enfin, un mode Manuel qui dissocie le moteur et la boîte, est toujours disponible dans le terminal. Trois plages de vitesses virtuelles sont présentes. Pour chacune, la vitesse maximale représente la course maximale de la pédale. Nous passons de l’une à l’autre facilement avec les touches F1 et F2 du Cmotion. Pour les ajuster c’est un peu plus compliqué, cela se passe dans le terminal via le menu Transmission. Nous pouvons paramétrer les vitesses maximales des deux premières plages mais pas de la plus élevée.Chaque plage comprend également une vitesse cible ajustable depuis le terminal ou en roulant. Nous l'activons avec le petit bouton orange sur la face supérieure du joystick. Le régulateur de chute de régime se paramètre selon 3 modes : Eco, Power ou régime stationnaire (prise de force). Nous réglons ainsi une tolérance de chute de régime en pourcentage. Pour changer de sens de marche, le plus ergonomique reste la palette à gauche au volant, mais attention à ne pas enclencher le frein de parking en allant trop loin. L’inversion peut également se faire depuis le Cmotion ou le joystick hydraulique. La progressivité de l’inverseur ou encore le niveau d’accélération sont également paramétrables. Le superviseur de sous-régime se règle sur des schémas clairs de compte-tour. (© C. Le Gall) RelevageLe relevage arrière affiche une capacité maximale de 10,2 t. Nous le pilotons depuis des touches en croix placées au centre du Cmotion et facilement identifiables. Les touches haut/bas commandent la montée et la descente, quand celles de droite et de gauche actionnent le relevage pas à pas. La molette de profondeur prend place sur le flanc droit de l’accoudoir. Elle est graduée mais reste dépourvue d’un repère physique. Tous les réglages auxiliaires sont regroupés sur le montant arrière droit. C’est simple et efficace.Le relevage avant d’une capacité de 5,9 t est piloté depuis la commande de distributeur n° 1, sur lequel il est repiqué. Pour actionner notre relevage, il faut donc activer la commande via le bouton « front », un peu caché à l’arrière de l’accoudoir. Dès lors, nous pilotons le relevage mais également le distributeur : attention aux fausses manipulations si un outil est branché à l'arrière! Pour piloter notre relevage avant nous devons activer les commandes avec la touche Front. (© C. Le Gall/GFA) HydrauliqueNotre modèle reçoit une pompe de 205 l/min qui dessert 5 distributeurs à l’arrière et un branchement PowerBeyond. Les prises hydrauliques sont montées en quinconce, facilitant leur branchement. Des manettes de décompression aident au moment de les débrancher. Les distributeurs sont identifiés par une couleur, présente sur les branchements et les palettes de commandes. Il est possible d'affecter chaque distributeur à la commande qui nous arrange le plus, que ce soient les touches F ou les palettes et le levier en croix qui eux, sont proportionnels. Tout se fait dans le menu dédié à l’hydraulique. C’est également depuis ce menu que nous modifions les débits ou affectons une temporisation. Avant toute utilisation, il faut commencer par déverrouiller l’hydraulique grâce à un interrupteur à bascule sur la console. Le levier en croix de l'hydraulique embarque deux boutons pour l'inverseur. (© C. Le Gall) Prise de ForceTrois régimes de prise de force sont disponibles : 540 Eco, 1000 et 1000 Eco. La sélection du régime se fait avec des commandes physique dans le montant arrière et l’engagement depuis l’accoudoir. Dans le terminal, nous paramétrons la hauteur des bras pour le débrayage et le réengagement de la prise de force en mode Auto. Ce dernier est activé par une touche située à l’arrière de l’accoudoir.PontsL’enclenchement du pont avant comme le blocage du différentiel s’activent avec un bouton dédié, placés le long de l’accoudoir. De base en Auto, un appui long est nécessaire pour activer les modes permanents.EntretienSous le capot, le filtre à air moteur, placé à hauteur d’homme est bien accessible. Derrière, une partie des radiateurs est montée sur des vérins à gaz pour faciliter leur levée. Si la jauge à huile moteur est facilement accessible, l’orifice de remplissage d’huile hydraulique est moins pratique : il est situé juste derrière le troisième point du relevage arrière. Le filtre d’habitacle, placé dans la casquette de cabine se démonte sans outil. Comme sur les plus gros modèles, un compartiment dans le marchepied abrite une caisse à outils astucieusement rangée sur un rail. Une partie des radiateurs se bascule pour faciliter leur nettoyage. (© P. Denis) Paul Denis, Louis Duval, Corinne Le Gall et Pierre Peeters Au déchaumage (© Gutner) Pour atteler le déchaumeur, nous constatons que la visibilité sur l’arrière est bonne. La disposition en quinconce des distributeurs facilite leur branchement. Mais au moment de brancher le circuit pneumatique du freinage, nous constatons que le cinquième distributeur empêche le basculement d’une des mains. Il faut donc brancher les freins en premier.Nous décidons de conduire à la pédale en sélectionnant le mode auto et programmons une vitesse cible de 10 km/h. Nous affectons ensuite les quatre distributeurs aux commandes qui nous semblent les plus appropriées : l’essieu du Cobra sur le Cmotion, la profondeur de travail et le rouleau hacheur sur les palettes et le repliage sur l’ElectroPilot. Nous réalisons cette opération rapidement sur le terminal et profitons d’être sur le menu dédié à l’hydraulique pour réduire le débit du premier distributeur et lui affecter une temporisation.C’est parti, le relevage tombe sous le pouce, nous activons la vitesse cible avec le bouton au bout du joystick. Avec un droop réglé à 30 %, l’Axion se promène à 1 330 tr/min en maintenant une vitesse de 10 km/h. La cabine est relativement silencieuse, mais un bruit assez irritant retentit lorsque d’hydraulique est sollicitée. La programmation des séquences de bout de champs n’est pas la plus intuitive et surtout, elle demande plusieurs activations à divers endroits de la cabine. Enfin, même si nous avons correctement paramétré l’outil dans le terminal Cebis, il faut recommencer l’opération dans le terminal du guidage car les deux boîtiers ne communiquent pas. C’est pénible et frustrant. Comme les séquences, le guidage demande plusieurs activations par boutons. Notre tracteur était muni du Cemos, un dispositif qui nous accompagne dans l’optimisation de nos réglages. (© C. Le Gall/GFA) Au transport (© Gutner) Sur la route, nous conservons une conduite à la pédale. L’attelage de la remorque se fait sans encombre et nous voici partis sur la route. Au préalable, nous avons sélectionné le mode route dans le terminal. En revanche, il n’est pas possible de limiter la vitesse maximale dans la plage de vitesses supérieure, à nous de nous réguler donc. Dès les premières descentes, nous tirons sur le Cmotion pour accentuer le frein moteur, trop faible sinon. Les palettes de distributeurs étant bien placées, nous pilotons l’essieu suiveur de notre benne avec ces derniers. Ils sont aussi simples qu’ergonomique. Pour la route, un menu dédié regroupe les informations essentielles à cette activité. (© C. Le Gall/GFA) Les plusJoystick ergonomiquePossibilités de la transmissionMenu Route et Champs dans le terminalLes moinsDeux écrans qui ne communiquent pasRelevage avant sur le distributeur numéro 1Nombreux déverrouillages nécessaires