Avec des périodes de fortes chaleurs toujours plus fréquentes, les élevages doivent apprendre à s’accoutumer. Les vaches sont particulièrement sensibles aux pics de température, qui occasionnent du stress. En Dordogne, de plus en plus de producteurs investissent pour adapter leurs bâtiments aux conditions estivales chaudes. C’est le cas de Laurent Maury, éleveur laitier à Sorges : « On essaie de faire ce qu’il faut pour le bien-être animal. Une vache qui a des difficultés à éliminer la chaleur produira moins. La canicule entraîne des modifications physiologiques, avec des incidences sur la santé des animaux et un impact sur leurs performances. Lors des pics de température, la perte de production peut atteindre 20 %. C’est ce que j’ai observé avant de réaliser des investissements. »
Baisse de 4 à 5 degrés dans le bâtiment
Accompagné techniquement par sa coopérative, Laurent Maury a investi, en 2019, 12 000 euros dans un système de ventilation et de brumisation afin de rafraîchir ses vaches. « Nous avons deux étés de recul, précise-t-il. Ce système a permis de diminuer de 4 à 5 °C la température dans la stabulation. »
Pour modifier ses bâtiments, un producteur installé à titre individuel ou en société peut obtenir des aides financières régionales et départementales. Ce programme entre dans le pacte « biosécurité et bien-être animal » Nouvelle-Aquitaine 2021-2022. Un nouvel appel à projets néo-aquitain de modernisation des élevages est prévu ce printemps. Les plafonds de dépenses éligibles sont de 100 000 € pour un exploitant individuel avec un taux de 40 % maximal d’aides publiques, de 180 000 € pour un Gaec à deux associés. Le plancher de dépenses est fixé à 7 000 €. La Dordogne complète le dispositif grâce à son plan de soutien à la filière bovins lait pour des investissements plus modestes.Claude-Hélène Yvard