Investir dans une technologie de pointe pour remplacer un seul chauffeur était loin de convaincre Josh Ruiz, le chef des opérations de l’exploitation Church Brothers, basée à Salina en Californie. L’entreprise produit des salades et des brocolis sur près de 1 000 hectares. Toujours à la recherche de solutions innovantes pour améliorer la rentabilité de l’exploitation, c’est sans grande conviction qu’il a accepté la proposition d’une start-up locale, Bear Flag Robotics, de robotiser plusieurs de ses tracteurs John Deere, un 8RT et des 6R en 2019.

Caméras, lidar et radar

La solution de robotisation développée par Bear Flag Robotics est standard et s’adapte donc sur n’importe quel tracteur récent. Ce dernier est équipé de caméras, d’un lidar et d’un radar. Cet ensemble fourni une évaluation de l’environnement en temps réel.

 

Le système peut être contrôlé à distance à partir d’une tablette ou d’un ordinateur et le chef d’exploitation garde un œil en permanence sur les caméras, s’il le souhaite.

Des bénéfices au-delà des économies de main-d’œuvre

Les prototypes ont réalisé de nombreuses heures de cover-crop. En plus de leur capacité à travailler jour et nuit, Josh Ruiz a apprécié les bénéfices des nombreux automatismes présents à bord, comme la possibilité d’adapter la vitesse de travail à la topographie de façon beaucoup plus précise qu’un chauffeur.

 

Le chef des opérations a fait ses calculs et opté pour une robotisation permanente d’un 8RT, qui réalise tous les travaux lourds sur 700 hectares. En revanche, pour les 6R qui interviennent sur des surfaces plus modestes, la robotisation n’est pas rentable et ils sont redevenus de classiques tracteurs avec chauffeurs.

 

Josh Ruiz attend désormais une évolution de la loi californienne qui lui permettra d’utiliser son tracteur en mode totalement autonome en toute légalité.