Par la fenêtre de son bureau, Alexandra David-Néel s’évadait en contemplant la végétation. « Il me faut un jardin pour sortir des chambres », disait celle qui passait ses journées à lire et à écrire. L’auteure, spécialiste de l’Orient, première Européenne à voyager au Tibet au début du XXe siècle, avait l’habitude des longues marches méditatives en montagne. De retour de ses longs périples en Asie, elle pose ses malles à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence) en 1928, où elle achète un terrain de 15 000 m2.

L’exploratrice ayant souffert de la faim décide d’engager un jardinier pour cultiver un verger potager nourricier. De plus, la dame passe commande régulièrement à la Roseraie du Val de la Loire et crée un parc de roses où elle aime se promener. La ville de Digne-les-Bains a ouvert aux visites ce lieu labellisé « maison des illustres ».

À l’aide de photos d’archives, le jardin d’Alexandra David-Néel a été reconstitué sur 1 300 m2. Des Dignois ont aussi participé à cette renaissance, en offrant de leurs jardins quelques pieds de rosiers.

Alexie Valois

https ://www.alexandra-david-neel.fr/