Dans un communiqué de presse paru le 9 janvier 2020, la FNSEA demande au gouvernement de revenir sur ses décisions concernant les ZNT (zones non traitées). Et « en l’état actuel des choses, nous exigeons qu’un moratoire soit pris et que l’application de l’arrêté soit repoussée au moins à la prochaine période culturale ».
« Ce délai permettra de poursuivre le travail sur les chartes de bon voisinage qui portent la voie de la raison, du dialogue et du bien-vivre-ensemble dans les territoires, précise la FNSEA. Il permettra aussi et surtout au gouvernement de clarifier certaines zones d’ombre de l’arrêté et de disposer de l’avis de l’Anses pour compléter les moyens reconnus de réduction de la dérive. » Et d’insister : « La profession agricole est aujourd’hui dans l’incapacité d’appliquer le texte sans ces éléments ! »
Déclaration des ZNT en SIE, jachères, prairies ou MAEC
Le syndicat majoritaire demande par ailleurs que « les aménageurs privés ou publics incluent d’ores et déjà de telles zones de transition dans l’emprise de leurs futurs projets » d’urbanisme. Et réclame enfin « une prise en charge économique du manque à gagner pour les agriculteurs impactés et la possibilité de déclarer les zones non traitées en SIE, jachères, prairies ou MAEC. »
« Actions fortes dans les prochaines semaines »
Refusant de « voir s’appliquer une réglementation imprécise, incohérente, en défiance de la science, en méconnaissance des réalités agronomiques et surtout dans une urgence injustifiée », la FNSEA prévient qu’elle lancera des « actions fortes dans les prochaines semaines » si elle n’obtient pas de réponses à ses revendications avant le 14 janvier, date de sa conférence de presse de présentation de ses vœux.