Le test comparatif comprend toujours deux étapes : les essais sur une exploitation et les mesures dans la station d’essais de la DLG. Cette année, six modèles étaient au programme. Notre objectif était de tester les versions Tier 4 final nouvellement lancées dans la catégorie des 200 ch. Claas, qui prévoit de vendre encore des Arion Tier 4 interim en 2016, a bénéficié d’une dérogation et a été autorisé à participer. En revanche John Deere, qui a lancé son 6R Tier 4 final deux mois après notre essai et le commercialise désormais, n’a pas pu, du coup, prendre part aux débats.

Quatre épreuves de terrain

Durant la première semaine, quatre équipes de journalistes de quatre nationalités différentes se sont relayées pour travailler avec tous les concurrents. Chaque équipe s’est vue affecter un outil, afin de pouvoir mieux comparer les performances des tracteurs dans une tâche donnée. Votre duo de La France agricole a ainsi labouré pendant une semaine avec une charrue Cayron 200 Amazone à cinq corps. Les autres outils étaient un combiné de semis de 3 mètres Amazone et un déchaumeur Lemken Smaragd de 5 mètres. Enfin, une équipe a réalisé deux parcours de 50 km avec une remorque de 18 tonnes chargée de blé. Pour le test sur le parcours de 50 km, l’équipe a mesuré la consommation en refaisant le plein après chaque tour.

Au cours de la semaine, un représentant de chaque constructeur est venu faire une courte présentation et surtout répondre aux questions techniques qui n’ont pas manqué de se poser. À l’issue de la semaine de test, les chauffeurs ont confronté leurs avis sur chaque tracteur afin de définir une trame commune. Les tracteurs ont ensuite pris la route de Francfort pour passer les tests de la DLG.

Puissance en traction

La DLG mesure la puissance de deux façons. Aux bancs de puissance en statique, puis en dynamique sur des rouleaux. Le premier banc mesure la puissance à la prise de force. Étant donné que les Claas et Fendt sont exempts de boost, les mesures sont réalisées avec et sans boost pour les tracteurs équipés. Le passage au banc détermine une courbe moteur, avec la puissance, le couple et la consommation que vous pouvez retrouver sur notre site www.lafranceagricole.fr

Pour mesurer la puissance en traction, le tracteur est monté sur un banc à rouleaux. Le banc reproduit une configuration réelle, comme s’il y avait un outil attelé à l’arrière. Il donne la puissance de traction maximale, avec sa vitesse (km/h) et sa consommation.

Ensuite une batterie de mesures est réalisée afin de connaître le débit hydraulique réel de la pompe, la capacité du relevage, ou encore le niveau sonore en cabine et l’empattement du tracteur.

Nous avons trié toutes ces informations afin d’en ressortir les plus importantes. Elles vous sont restituées dans le tableau ci-contre. Afin de mieux se rendre compte du coût des consommations de GNR et d’AdBlue, nous les avons cumulées. Elles sont exprimées en g/kWh puis en centimes d’euros par g/kWh. Pour que la lecture soit plus simple, nous avons ensuite rapporté cette consommation en €/h pour la puissance à la traction. En lisant le tableau, nous nous rendons compte qu’il y a seulement 3 centimes d’écart entre les 5 tracteurs, soit 300 euros en 10 000 heures d’utilisation. Cet écart a lieu à la puissance maximale. Le tracteur ne travaille pas 10 000 heures à fond, donc la différence au banc ne retranscrit pas la réalité (pas de condition humide, pas de prise au vent…). Nous avons complété ces mesures par un test réel de consommation sur route. Tournez la page pour mieux apprécier les différences de consommations entre les tracteurs.