Afin d’être dans le cœur de gamme des pick-up utilisés en agriculture, nous avons demandé aux constructeurs de nous prêter des engins dotés d’une cabine rallongée (deux portes avec deux strapontins à l’arrière), une puissance de 150 ch et une boîte manuelle. Neuf marques ont été sollicitées, sept ont répondu présent. Mercedes n’a pas réussi à nous mettre de véhicule à disposition et Volkswagen n’avait qu’un véhicule muni d’un hard-top, ne répondant pas à nos critères, sous la main.
Des conditions météo peu favorables
Nous avons pris la direction des Yvelines pour tester nos sept concurrents en conditions réelles. La ferme expérimentale d’AgroParisTech, à Grignon, nous a servis de camp de base, et nous avons réalisé certaines épreuves sur le domaine de Grand’Maisons à Villepreux. L’essai ayant eu lieu pendant une semaine de neige et de grand froid en février, les véhicules ont été menés à la dure.
Parcours routier varié
Tous les pick-up ont réalisé un parcours routier d’une centaine de kilomètres dans le sud des Yvelines, dont la moitié lestée de 500 kg de graviers. Cette étape a permis d’évaluer leur comportement à vide et en charge et de calculer leur consommation. Pour cette dernière, nous avons aussi pris en compte 10 minutes de ralenti dans la cour de la ferme, une situation classique pour un véhicule d’exploitation.
Après avoir avalé du bitume, les pick-up ont pris la direction des chemins rendus très boueux par la fonte de la neige. Sur les petits chemins d’exploitation de Chavenay et Rennemoulin, les 4×4 ont dû faire la démonstration de leurs capacités de franchissement et de traction tour à tour dans une côte accidentée très caillouteuse, puis sur des voies boueuses glissantes. Tous ont réussi cette épreuve, avec plus ou moins de brio. Néanmoins l’Isuzu, dépourvu de blocage de différentiel et peu avantagé par ses pneumatiques, a frisé la correctionnelle dans la partie boueuse.
Sous toutes les coutures
Pendant toute la semaine, nous avons analysé chaque engin et réalisé de nombreuses mesures reportées sur le tableau ci-contre. Nous avons profité des 500 kg de graviers pour tester la simplicité de remplissage et avons noté des différences significatives, notamment sur la hauteur de chargement. Sur ces véhicules conformes à la norme antipollution Euro 6, nous avons aussi constaté l’apparition de réservoirs d’Ad-Blue. Les pick-up, considérés comme des véhicules utilitaires, sont d’ailleurs exemptés de malus (ou bonus) écologique.