Les indicateurs sont au vert pour le bioéthanol, malgré la crise de la Covid. Les acteurs de la filière se sont ainsi féli­cités, le 26 janvier, des bonnes perspectives de croissance du biocarburant pour 2021. Il devrait rester sur sa lancée de 2020, durant laquelle le SP95-E10 (10 % de bioéthanol) a atteint une part de marché de 48,5 % (contre 47,6 % en 2019), avec un record de 50,6 % en décembre, ce qui en fait la première essence de France. Les volumes consommés de Superéthanol E85 ont de leur côté progressé de 4 % en douze mois, malgré la baisse de 14 % du marché des essences due à la crise sanitaire et aux confinements.

Le contexte réglementaire reste par ailleurs favorable au bio­éthanol. La directive européenne RedII établit un objectif de 14 % d’énergies renouvelables dans les transports d’ici à 2030. Au niveau français, l’objectif d’incorporation de biocarburants dans les essences (en énergie) a été augmenté à 8,6 % pour 2021, puis à 9,2 % pour 2022 (8,2 % en 2020). La part de l’éthanol issu de résidus sucriers et amidonniers est fixée respec­tivement à 0,8 % et 1 % (0,4 % en 2020), au-delà du plafond de 7 % pour les biocarburants de première génération. I. E.