"Dans un contexte de flambée globale des coûts de production, les agriculteurs sont très inquiets et totalement démunis face aux nouveaux contrats d’énergie qui leur sont proposés", indique la FNSEA dans un communiqué publié le 18 octobre 2022.
Le syndicat majoritaire pointe ainsi du doigt l’absence de réponse clair aux interrogations des agriculteurs qui doivent faire face à des "propositions de tarifs parfois multipliés par dix".
Un bouclier tarifaire pour les exploitations agricoles
Selon la FNSEA, les énergéticiens sont non seulement pressés par un contexte énergétique tendu, mais aussi par la fin annoncée des volumes supplémentaires octroyés dans le cadre de l’ARENH (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique).
Depuis le Conseil de l'énergie du 30 septembre 2022, les États membres dispose d’un cadre européen les autorisant à aider les PME. Aussi, la FNSEA demande instamment qu’un bouclier tarifaire s’applique aux exploitations agricoles afin de surmonter l’inflation des prix de l’énergie.
Priorité au secteur agricole
La FNSEA explique que de nombreuses productions ne peuvent pas se permettre de coupures d’électricité ou de gaz. Dans ce contexte de tension énergétique, elle ne comprend pas l’arrêt de certains méthaniseurs "dont les procédures de redémarrage sont longues et coûteuses".
Ainsi, le syndicat demande que le secteur agricole soit prioritaire, pour l’alimentation mais aussi pour la production de gaz et d’électricité renouvelables. En outre, il souhaite apporter des réponses aux agriculteurs qui attendent plus de "lisibilité sur l’avenir".
"Aujourd’hui, force est de constater que la seule mesure de soutien aux entreprises énergo-intensives est inefficiente pour un secteur comme le nôtre à faible marge, qui ne peut répercuter au consommateur final l’intégralité des hausses de coût de production", souligne la FNSEA.