Quel silence ! C’était notre première impression au moment de prendre en main cette machine. D’extérieur, rien ne la différencie de sa cousine thermique. Mais dès que nous tournons la clé, nous apprécions la motorisation 100 % électrique pour son absence de bruit, particulièrement dans un bâtiment. La machine émet tout de même un léger son lorsqu’elle effectue des travaux (notamment avec le circuit hydraulique), mais rien de comparable à un moteur à explosion.
Recharge lente
Sur cette chargeuse compacte, le bloc-moteur est remplacé par une batterie de 400 kg. Elle alimente un moteur électrique de 6,5 kW dédié à l’avancement et un second de 9 kW pour la pompe hydraulique. À bord, la conduite est identique à un modèle classique, que ce soit pour l’avancement ou le fonctionnement du bras. Comme une transmission hydrostatique, plus nous appuyons sur la pédale et plus nous avançons vite. La puissance et la réactivité délivrées nous ont convaincus. Elles semblent au moins égales à une machine thermique.
Selon les travaux, l’autonomie peut varier. Le constructeur l’annonce à 3 h 30. Ainsi, nous réalisons de nombreuses tâches dans un bâtiment d’élevage. Mais il faut prévoir de 6 à 8 h pour recharger complètement la batterie.
Selon Weidemann toujours, il faut compter entre 25 et 30 % de surcoût à l’achat pour l’eHoftrac, comparé à l’Hoftrac classique. Cependant, il ne nécessitera aucun plein de GNR. L’électrique apporte aussi un confort de travail, avec un bruit presque nul et une pollution également nulle (si nous ne tenons pas compte du mode de production de la dite électricité).
Pour le moment, c’est plutôt sur ce type de produit que le 100 % électrique se développe vraiment en agricole, c’est-à-dire des machines facilement rechargeables, ne s’éloignant pas ou peu des bâtiments et ne nécessitant pas plus d’une demi-journée d’autonomie. Ainsi, parmi la concurrence sur ce type de matériel, on peut citer l’allemand Schäffer avec le e23, ainsi que le scandinave Avant avec les e5 et e6. Le premier est équipé d’une batterie au plomb de 11,5 kW, tandis que le second bénéficie de la technologie lithium-ion et de 14,5 kW. En chargeur télescopique, c’est Faresin qui a dégainé le premier avec une machine dévoilée à l’Eima.
Dans le domaine du BTP aussi, les engins de manutention passent à l’électrique, afin d’anticiper l’interdiction des moteurs thermiques en ville.