L’offre commerciale relative aux clôtures est vaste. « Il n’existe pas d’optimum, avance Fabienne Launay de l’Institut de l’élevage (Idele). Il s’agit de composer avec l’existant et d’en optimiser l’efficacité et la durabilité, via les bons réflexes. »

En premier lieu, l’ingénieure rappelle qu’une clôture n’est « pas une délimitation de propriété » et qu’il est nécessaire de restreindre le nombre d’angles à des fins de « robustesse. »

Les clôtures permanentes physiques, de type barbelé, sont solides « à condition qu’elles ne soient pas envahies par la végétation. » Les piquets doivent être rapprochés, environ tous les 5 m, afin de tendre le matériau au maximum.

Manier l’électrique

La clôture électrique, plus modulable, demande davantage d’entretien et de technicité. En bord de route et de parcelle, opter pour un fil épais en acier galvanisé enrichi en carbone (hightencil) permet d’allier souplesse et conductivité. « Pour couper les parcelles ou en semi-permanentes en milieu de champ, on peut diviser le diamètre du fil par deux, aux alentours de 1,6 mm, afin de gagner en maniabilité. » Pour les fils régulièrement rembobinés, « les fils électroplastiques avec six conducteurs minimum » présentent­ ­une meilleure résilience.

L’efficacité de la clôture repose logiquement sur le passage du courant. « Il faut limiter le nombre de points de corrosion », insiste Fabienne Launay. Il convient ainsi d’éviter le mélange des métaux et les connexions hasardeuses. Au niveau des portes, opter pour une gaine électrique souterraine permet de contourner ce problème. « En cas de raccord entre deux fils, un nœud plat offre plus de points de contact qu’une simple boucle », précise-t-elle.

Pour la mise à la terre, garante de la décharge, l’Idele recommande l’utilisation parallèle de trois tiges de fer longues d’au moins 1 m, enterrées à 30 cm.

L’achat complémentaire d’un voltmètre (viser un minimum de 3 000 volts), d’interrupteurs (contrôles segmentaires), de tendeurs et d’un parafoudre est un « minimum » requis pour l’experte.

« Enfin, il est nécessaire de mettre en place une phase d’apprentissage de la clôture électrique pour les jeunes animaux et après une longue période en bâtiment », note Fabienne Launay.

Tous types de clôtures confondus, les piquets de tête doivent être particulièrement robustes, avec une jambe de force si nécessaire. Quant aux rangs de fils, « un seul suffit pour les vaches laitières mais un second peut être utile en bordure de routes ou de cultures appétentes. »