«Nous accueillons avec satisfaction la remise en liberté de Jean-Louis Leroux, en attendant son procès, a déclaré Hervé Lapie, président de la FDSEA de la Marne, le 13 février. Nous remercions toutes celles et ceux qui ont participé à la marche et l’ont soutenu de manière massive. Nous espérons que notre message concernant l’insécurité dans les milieux ruraux a été entendu par les pouvoirs publics et sera suivi d’effet. »

Plus de six cents personnes ont participé à la marche organisée le matin jusqu’à la cour d’appel de Reims. L’objectif était d’appuyer la demande de remise en liberté provisoire de l’agriculteur d’Ambrières, en attendant le procès. Une première demande avait été rejetée le 6 février.

Insécurité grandissante

Jean-Louis Leroux a été incarcéré pour avoir, selon le procureur, tiré avec un fusil en direction des voleurs de carburant sur son exploitation dans la nuit du 31 janvier au 1er février, après deux premiers tirs en l’air. Un des voleurs a été blessé. « Il n’a pas décidé de faire justice lui-même, mais a tenté de retenir ses agresseurs jusqu’à l’arrivée des gendarmes, précise la FDSEA. Il subit, comme de nombreux agriculteurs, de multiples vols : une cinquantaine depuis 2015, dont trois en janvier. Il a toujours appelé la gendarmerie, déposé plainte et respecté les procédures. D’une façon générale, la profession a alerté plusieurs fois les autorités sur une situation qui dure depuis trop longtemps. Nous sommes tous confrontés à des actes de malveillance : agriculteurs, viticulteurs, élus locaux, entrepreneurs, citoyens, ruraux… Tout le monde se dit que ce qui est arrivé à Jean-Louis Leroux aurait pu lui arriver. La solidarité autour de notre collègue doit se poursuivre au moins jusqu’au procès. » Une cagnotte solidaire en ligne a été lancée pour aider financièrement l’agriculteur et sa famille.

Chantal Urvoy