Les animaux primés (70 % des participants environ) ont bénéficié d’une plus-value comprise entre 1 et 1,50 €/kg de carcasse (kgc) par rapport au commerce traditionnel. Cette plus-value est identique à celle enregistrée l’an passé, mais les frais engagés lors de la finition des bovins étaient particulièrement élevés cette année, du fait de la hausse du prix des matières premières. La grande majorité des animaux a été commercialisée entre 5 et 7 €/kgc, en fonction de la race, de la finesse, de la finition, mais également de la proximité entre l’élevage et le magasin, ou de la notoriété du concours.

Les grandes championnes ont eu du mal à trouver une valorisation à la hauteur de leur qualité. Elles ont été peu nombreuses à dépasser les 9 €/kgc. L’entrée de gamme n’a souvent obtenu que quelques centimes de plus que dans le circuit classique, se négociant entre 3,80 et 4,50 €/kgc.

De Cholet à Parthenay en passant par Charolles, 3 000 gros bovins ont participé aux huit grands concours de boucherie, soit 300 animaux de moins qu’en 2017. À ces grands rendez-vous se sont ajoutées de nombreuses manifestations de moindre envergure.

90 à 95 % de tauxde vente

Les fêtes de fin d’année sont une période favorable pour mettre en avant la viande de bœuf dans les magasins. La boucherie traditionnelle en profite pour proposer des animaux primés. Mais le mouvement des gilets jaunes déstabilise toutes les prévisions de vente. Malgré ces incertitudes, les taux de vente sur les concours ont été très corrects, entre 90 et 95 %. La qualité était partout au rendez-vous et aucune mauvaise surprise n’est à signaler.

Après une édition 2017 compliquée, où le taux de vente n’excédait pas 75 %, le festival du bœuf charolais a relevé la tête. Plus de 90 % des 639 animaux ont trouvé preneur. Quant aux 4 000 visiteurs présents, ils ont admiré le savoir-faire des 240 éleveurs en compétition.

Laurent Chupin