Trois ONG de protection animale (CIWF, la Fondation Droit animal et OABA pour l’abattage) ont retenu 230 critères pour mesurer le bien-être de la naissance à l’abattage d’un animal, du niveau A (supérieur) à D (standard). Une centaine d’éleveurs de poulets sous label rouge du Gers ont participé.
Il va falloir de la patience aux contrôleurs indépendants pour évaluer les 230 critères de bien-être animal retenus pour toutes les étapes de la vie du poulet ! 70 critères sont obligatoires pour obtenir une « bonne note ». C’est-à-dire A, B ou C, respectivement pour les niveaux « supérieur », « bien » et « assez bien » du bien-être animal.
Par exemple, pour prétendre à la note A, le transport doit être inférieur à 3 heures. Pour ne pas être déclassé en D (« standard »), l’animal devra être insensibilisé à l’abattage. Autre exemple : les abattoirs doivent être équipés d’une vidéo de contrôle pour prétendre aux meilleures notes A et B.
Pour la partie relative à l’élevage, 60 critères sont mesurés, dont 20 obligatoires pour ne pas tomber dans le « standard ».
Tester les consommateurs
À partir du 10 décembre, Casino proposera l’étiquette bien-être sur six références de poulet Gers Label Rouge de la marque de distributeur « Terre et Saveurs » dans 5 000 magasins. Pour l’instant, seuls une centaine d’éleveurs des groupements Vivadour et Euralis, ainsi qu’un abattoir (équipé de caméras), ont été contrôlés, et leurs produits bénéficient des notes A ou B. Si l’engouement des consommateurs est au rendez-vous, Casino poursuivra un objectif de 1 million de produits étiquetés bien-être en 2019.
Le label rouge n’est pas le bien-être
Le cahier des charges Label rouge permet de remplir la majorité des critères bien-être en élevage. Mais si l’abattoir est distant de plus de 3 heures, les volailles n’auront pas la note A…
Pour la suite, il restera à convaincre d’autres fournisseurs, et pourquoi pas proposer l’étiquetage bien-être pour d’autres animaux !