Les aliments pour animaux fabriqués pour les filières biologiques représentent un volume d’un peu plus de 400 000 t sur les 21 millions de tonnes que les fabricants français d’aliment produisent.

Minoritaires mais en forte croissance

Ils restent donc très minoritaires mais enregistrent la plus forte croissance du secteur : +19 % au premier semestre de 2018. La progression devrait se poursuivre, tirée par le secteur des poules pondeuses (55 % des volumes bio) et les poulets (21 %).

Ce segment de marché exige naturellement un approvisionnement spécifique. Or, la montée en puissance des démarches « Bio 100 % français » rend les choses complexes pour deux raisons :

  • Le manque de volume produit en France comme pour le soja bio, par ailleurs largement capté par la nutrition humaine ;
  • Le manque de garantie au niveau des transformateurs.

L’origine « France » a la cote

Ainsi, les meuniers ne séparent-ils pas toujours leurs sons issus des blés français. Les triturateurs ne garantissent pas non plus forcément l’origine France des grains de colza ou de tournesol dont ils tirent leurs huiles et leurs tourteaux.

Les tensions sur les approvisionnements dépendront de l’accentuation, ou non, des démarches des transformateurs, comme Biolait, et des distributeurs, comme Carrefour qui a dégainé le premier avec son Act for food.

Y.B.