« Le taux de marge, [EBE/valeur ajoutée], est nettement plus faible dans l’industrie de la viande que dans l’ensemble des industries alimentaires (21 % contre 32 %), constate l’Insee dans une étude parue ce 29 octobre 2018. Cette activité nécessite en effet plus d’emplois par unité de production que le reste des industries alimentaires ; la masse salariale y est donc plus importante. » Le taux d’investissement est également plus faible (14 % contre 18 %). Ces deux taux sont cependant en progression depuis cinq ans, date de la dernière grosse crise (scandale de la viande de cheval en 2013).
Première industrie alimentaire
Avec un chiffre d’affaires (CA) s’élevant à 33 milliards d’euros, l’industrie de la viande se classe en tête des industries alimentaires (25 % du CA global), devant l’industrie laitière. En revanche, « entre 2000 et 2016, [son chiffre d’affaires] augmente en moyenne annuelle de 1,4 %, contre 2,4 % pour l’ensemble des industries alimentaires ».
Les crises sanitaires et économiques répétées impactent le secteur. L’activité de préparation industrielle des produits à base de viande est cependant moins touchée que celle de l’abattage et de la transformation. « Face aux difficultés rencontrées, les entreprises industrielles de viande de boucherie tendent à diversifier leur activité en fabriquant des produits de seconde transformation (12 % de leur activité, + 4 points en quatre ans) », indique l’Insee.
99 000 emplois
Les 2 600 entreprises du secteur emploient 99 000 salariés en équivalent temps plein. Les entreprises de plus de 250 salariés (3 %) réalisent 59 % du chiffre d’affaires. « La viande de boucherie génère un peu plus de la moitié du chiffre d’affaires, la volaille un cinquième et les produits à base de viande un quart. »
Le taux d’exportation des industries de la viande est de 10,6 % contre 20,6 % pour l’ensemble des industries alimentaires.