« Dans certains départements du Centre-Ouest, du Sud-Ouest et du Sud-Est où l’élevage caprin est particulièrement présent, la situation est très grave », alerte la Fnec, dans un communiqué publié ce mercredi 17 octobre 2018. Le syndicat fait état de « déficits de foin et de paille importants, de fourrages de qualité médiocre, de pâturages secs et de soucis d’implantation pour les semis d’automne de céréales et de futures prairies. »

Alors que la collecte de lait de chèvre progressait de 3,3 % à la fin du mois d’août 2018, par rapport à 2017, la Fnec estime que « la campagne risque de se terminer sur une croissance de 1 ou 2 %. La filière n’a pas encore retrouvé le niveau de production d’il y a dix ans, et les installations et transmissions récentes et à venir seront déterminantes pour assurer la pérennité de la production française ».

« Répercuter la hausse des charges »

Pour le syndicat, les éleveurs sont confrontés à « une nouvelle hausse des coûts de production, qui peut représenter selon les zones jusqu’à 10 % du prix du lait de chèvre ». Il « appelle clairement les transformateurs et les distributeurs à en tenir compte lors des prochaines négociations commerciales ».

Et la Fnec de prévenir : « Si cette hausse des charges n’est pas répercutée sur les prix de vente industriels, il faudra s’attendre à une mobilisation forte des producteurs auprès des entreprises et de la grande distribution. »

V. Gu.