« La gestion de la tuberculose par l’État restera une machine à broyer les paysannes et les paysans, sans impact sur la propagation de la maladie », lance le syndicat dans un communiqué de presse diffusé le 11 octobre 2018. Car pour lui, les mesures de biosécurité que le ministère de l’Agriculture a récemment publié concernant les foyers de tuberculose bovine et les élevages en zone à risque, sont, pour une partie, inadaptées.

« Des mesures inefficaces et inadaptées »

La Confédération paysanne prévient que certaines mesures seront « à la fois inefficaces et totalement inadaptées aux contraintes de nombreux élevages herbagers : c’est le cas de la clôture de tous les accès aux bois depuis les prairies, du passage d’une herse après le changement de pâture, de la condamnation de l’accès aux points d’eau naturels, ou encore de l’installation de doubles clôtures entre les élevages. »

Pour l’organisation syndicale, la priorité est ailleurs. « Les pouvoirs publics semblent encore vouloir faire porter la responsabilité de cette maladie sur les pratiques des éleveuses et éleveurs », dénonce-t-elle. Et de pointer du doigt la fiabilité des tests de dépistage, la recherche des vraies causes de la persistance du bacille dans certains territoires, la lutte contre la faune sauvage déficiente, et « certaines concertations locales » fermées aux éleveuses et éleveurs.