Dans un contexte de sécheresse, c’est une maigre consolation pour les éleveurs laitiers européens, qui voient leur paie de lait sensiblement progresser en août 2018. Le prix moyen s’établit à 336,30 €/t dans l’Union européenne à 28, soit 7,40 €/t de plus qu’en juillet. Parmi les principaux producteurs, le prix du lait atteint en moyenne 338,30 €/t en Allemagne, 357,50 €/t aux Pays-Bas, et 334,10 €/t en Irlande.

Pour août 2018, la Commission européenne anticipe un prix moyen payé de 342,70 €/t, soit une nouvelle hausse de 1,9 %. En France, le prix moyen du lait affiche 357,60 €/t en août 2018, soit une augmentation de 20,60 €/t par rapport à juillet, mais de seulement 2 % par rapport à août 2017. Pour rappel, il s’agit du prix moyen payé aux producteurs, comprenant les laits conventionnels, bio et AOP.

Des marchés poussifs

Du côté des ingrédients laitiers, l’heure n’est pas à l’euphorie. Bien qu’historiquement élevé, le cours européen du beurre est repassé sous la barre des 5 500 €, en s’établissant à 5 240 €/t à la cotation du 30 septembre dernier. C’est un recul de 17 % sur un an glissant.

Le cours de la poudre maigre est également en recul, après avoir dépassé 1 600 €/t pour la première fois de l’année au début du mois de septembre 2018. Le 30 septembre, la cotation européenne se repliait à 1 580 €/t, toujours inférieure au prix d’intervention de 1 698 €/t, et en retrait de 4 % sur un an glissant.

Si le marché des fromages reste stable au cours des dernières semaines une érosion des cours est également observée sur un an glissant. Le 30 septembre dernier, les cours européens de l’édam, du cheddar et du gouda perdaient respectivement de 9 %, 6 % et 7 % par rapport à l’an passé.

V. Gu.