À la demande d’Interbev, l’interprofession de la viande, le Crédoc (1) a étudié la consommation des Français en produits carnés – qui incluent charcuterie, volaille et viande de boucherie. En 10 ans, entre 2007 et 2016, la consommation de ces produits a diminué de 12 %, passant de 153 g par jour à 135 g par jour. La baisse est encore plus forte pour les viandes de boucherie (bœuf, veau, agneau, porc frais et viande chevaline), dont la consommation chute de 20 %, passant de 58 à 46 g par jour.
Baisse généralisée
Les plus fortes baisses de consommation de produits carnés ont été enregistrées chez les ménages de cadres et professions libérales (–19 % entre 2007 et 2016) ainsi que chez les ouvriers (–15 %). Chez les ménages d’agriculteurs et d’artisans, la baisse de la consommation a été de 13 %, passant de 157 à 137 g par jour. Ils sont les deuxièmes plus gros consommateurs de viande, après les ouvriers.
Crédoc, enquêtes CCAF 2007 et 2016.
Selon l’étude, l’image de la viande bovine demeure très positive : en 2015, 81 % des acheteurs déclaraient en avoir une « excellente » ou « bonne » image. Plus de 90 % la considèrent « nourrissante », « comme un aliment qui a du goût », « faisant partie des aliments qu’on a plaisir à manger », « facile à cuisiner ».
Le bœuf a la cote
Près de la moitié des personnes interrogées (47 %) pensent que la viande est « un aliment que l’on mange en trop grande quantité aujourd’hui », 31 % qu’« en produire est néfaste pour l’environnement » et 25 % que cela « augmente le risque de certains cancers ».
Les jeunes de 18-24 ans en mangent plus que les autres tranches d’âges, sous forme de sandwichs et plats préparés.
(1) Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie.