Ce comité rassemblera les présidents de la FNSEA, de l’APCA, de la Coordination rurale, de la Confédération paysanne, de la Fédération nationale des chasseurs, de la fédération des forestiers privés et du CNPF, de la propriété privée rurale, de l’ONF, des communes forestières (FNCOFOR) et de l’ONCFS ainsi que les administrations nationales concernées. Il sera chargé de définir les modalités opérationnelles et de faire des propositions complémentaires.
Le communiqué rappelle que « 90 % des dommages agricoles causés par le grand gibier (sanglier mais aussi cerf et chevreuil) aux cultures et forêts sont concentrés sur 15 % du territoire national ». L’augmentation croissante des populations de grand gibier pose des problèmes en termes de sécurité routière et de diffusion de maladies animales, comme la peste porcine africaine.
Réduire de moitié des dégâts d’ici à trois ans
« À 30 millions d’euros d’indemnisation par an, les agriculteurs et les forestiers autant que les chasseurs ont un intérêt commun à moderniser rapidement les outils de gestion des dégâts. Nous nous fixons aujourd’hui l’objectif de réduction de moitié des dégâts d’ici à 3 ans », déclare Sébastien Lecornu.
D’ores et déjà, le ministère de la Transition écologique présente une série de mesures pour réduire les dégâts :
- La responsabilisation des fédérations départementales de chasseurs. Celle-ci passe « par l’élargissement des compétences des fédérations départementales de chasse à la gestion des plans de chasse. En cas de défaillance, le préfet déclenchera des battues administratives qui seront mises à la charge des fédérations. »
- La suppression du fonds de péréquation nationale qui diluait les responsabilités. Une réflexion sur le financement de l’indemnisation des dégâts de gibier est engagée. L’objectif : permettre aux fédérations départementales de moduler les montants par unité de gestion en fonction des dégâts.
Une mission parlementaire confiée à un député et un sénateur. Elle sera chargée de définir les modalités opérationnelles en associant le monde agricole, les forestiers, les chasseurs et les services de l’État. Cette mission fera également des propositions pour améliorer la régulation du grand gibier et réduire les dégâts qu’il provoque sur les cultures et la régénération des forêts.