En 2014, la municipalité de Château-Gontier a décidé la construction d’un nouveau foirail sur le parc Saint-Fiacre, pour remplacer le bâtiment de 1972 devenu obsolète. La nouvelle structure sera dotée de parcs de contention amovibles, ce qui lui permettra d’accueillir des événements variés, même si sa vocation première reste agricole.

Élargissement de l’activité

La « fusion » avec le marché de Fougères (Ille-et-Vilaine), qui devrait fermer ses portes définitivement après une dernière séance le 30 août, permet à Château-Gontier d’élargir son activité aux broutards et gros bovins. Le marché de gré à gré se tiendra tous les mardis après-midi, ce qui imposera un changement aux opérateurs habitués au marché du jeudi, à Fougères.

« Nous avons conscience que ce sera un frein pour certains, explique Jean-Jacques Gendry, le responsable des foires et marchés de Château-Gontier. Mais, au vu des statistiques, nous estimons que le marché à davantage de chance de prendre en début de semaine. » Le marché aux ovins du jeudi devrait prendre place dans le nouveau foirail à partir de la mi-octobre.

Jean-Jacques Gendry fait aussi part de son souhait de récupérer une partie des opérateurs sarthois, qui se rendaient sur le marché de Laval avant sa fermeture à la fin de 2015, et qui ont maintenant leurs habitudes à Châteaubriant (Loire-Atlantique). « Nous en avons discuté avec les responsables du foirail de Châteaubriant, qui ne se sont pas du tout opposés à notre projet. D’une certaine façon il les arrange, car leur propre outil est proche de la saturation. »

Reconquérir les opérateurs historiques en veaux

Dans un premier temps, le rassemblement des veaux du jeudi sera conservé, en plus du marché de gré à gré du mardi. « Depuis la crise de la FCO en 2016, ce marché s’est de plus en plus éloigné du fonctionnement d’un marché de gré à gré. Aujourd’hui, seuls les intégrateurs s’y approvisionnent, car durant quelque temps, ils étaient les seuls autorisés à y participer. Nous avons ainsi perdu des acheteurs historiques, qui ne sont pas revenus depuis. »

Avec le nouveau temps fort du mardi, Jean-Jacques Gendry espère reconquérir un certain nombre de ces acheteurs. « Notre marché des petits veaux se tiendra dans la continuité de celui de Lezay, qui se déroule le mardi matin. Nous souhaitons ainsi inciter les acheteurs de Lezay à venir dans la foulée à Château-Gontier. »

100-150 broutards

« Il n’est pas évident de lancer un nouveau marché, souligne Jean-Jacques Gendry. Je pense que nous aurons les acheteurs, mais avoir suffisamment de vendeurs s’avérera peut-être un peu plus ardu. Nous visons les acheteurs du grand Ouest, et les vendeurs plus locaux, mayennais ou des départements limitrophes. Si pour l’ouverture nous pouvions réunir 100-150 broutards, nous serions satisfaits. Les deux premiers mois seront déterminants. »

Valérie Scarlakens