« Après le rebond de 2016, la production ovine française se tasse en 2017, aussi bien en têtes (–0,6 %) qu’en poids (–0,9 %) sous l’effet de la baisse de la production d’agneaux (–1,6 %) et malgré la hausse de la production d’ovins adultes (+6 %) », constate le ministère de l’Agriculture dans sa note de synthèse mise en ligne le 12 juillet 2018. Depuis 2000, la production française a fondu de 25 % en têtes et de 23 % en poids.

Amélioration de l’excédent commercial en vif

« L’excédent commercial d’agneaux vivants (231 000 têtes) s’accroît en 2017 pour la troisième année consécutive grâce à une baisse des importations supérieure à celle des exportations. » L’Espagne a absorbé 88 % des exportations françaises et l’Italie 10 %. Les envois vers l’Italie ont cependant reculé de 37 %, dus aux « contraintes liées à la présence de la fièvre catarrhale ovine sur le territoire français et la concurrence des agneaux roumains ».

L’Espagne fournie les deux tiers des agneaux vivants achetés par la France. Alors que l’Hexagone exporte majoritairement des agneaux de lait de 12 kg, il importe des agneaux de 25 kg en moyenne.

56 % de la consommation est importée

« Les importations de viande ovine se maintiennent en 2017 en volume au niveau de 2016, à 92 000 tonnes-équivalent carcasse. » Le Royaume-Uni et l’Irlande sont les deux premiers fournisseurs.

Les exportations sont dynamiques (+5,7 % sur un an). « Portant sur de faibles volumes (9 300 tec), les ventes se font à plus de 90 % au sein de l’UE, surtout vers l’Italie et le Royaume-Uni. »

« La consommation française de viande ovine calculée par bilan continue de reculer en 2017 (–1,3 %). » 56,1 % de la viande consommée est importée (+0,7 point).

Embellie des cours

« À 6,21 €/kg carcasse en moyenne en 2017, le cours de l’agneau dépasse de 1,8 % celui de 2016 tout en demeurant en léger repli (–0,8 %) par rapport aux prix moyens sur la période de 2012 à 2016. » En net repli jusqu’en avril 2017, ils sont ensuite remontés. « L’année 2018 débute avec des cours des agneaux nettement supérieurs à ceux de l’an passé. »