Ce protocole vient formaliser un partenariat déjà noué entre Inaporc, Interbev et la Chine. Il est « stratégique », pour la filière française, selon les termes de Guillaume Roué, président d’Inaporc, car l’empire du Milieu représente un débouché à l’exportation à destination des pays tiers indispensable au bon équilibre de valorisation des carcasses.

« De nombreuses opportunités pour la France »

Li Shuilong, président exécutif de China Meat Association et également vice-président de l’Office international de la viande (OIV-IMS, dont Guillaume Roué est président), représentait la partie chinoise. Il s’est félicité de « pouvoir accélérer et approfondir notre relation » grâce à ce protocole. « Il y a de nombreuses opportunités pour des échanges commerciaux entre la France et la Chine », forte de son 1,4 milliard d’habitants, a-t-il rappelé.

Un autre ministre, celui de l’Agriculture, Stéphane Travert, avait déjà ouvert l’AG. Dans son discours, il répond par avance aux demandes des intervenants des trois tables rondes (lire l’encadré). Ainsi, s’il ne nie pas le besoin de compétitivité (« vous y êtes attachés, et je le suis aussi »), il estime qu’avoir « des exploitations compétitives passe par la segmentation de l’offre et la montée en gamme pour répondre aux nouvelles exigences des consommateurs. […] L’aval comme l’amont doivent faire ce travail de montée en gamme. »

Impliquer tous les maillons

Quant au logo Le Porc français, mis en avant par les éleveurs, « une condition de sa réussite passera par l’implication de tous les maillons ». Un appel au collectif pour concrétiser un plan de la filière porcine, qui doit aussi jouer pour l’exportation, estime le ministre.

Stéphane Travert a assuré la filière du soutien de son gouvernement face aux défis, « et le projet de loi sur l’alimentation va vous y aider ». Éleveurs et industriels trouveront aussi des outils financiers dans le grand plan d’investissement.

E.C.