« Après un printemps froid et tardif, plusieurs régions du centre et de l’est de l’Europe subissent actuellement des conditions climatiques très chaudes, qui vont freiner le développement global de la production », estime Benoît Rouyer, économiste à l’interprofession laitière (Cniel), ce lundi 2 juillet 2018.

Une production française « peu dynamique »

En France, « la production est actuellement peu dynamique, et se situe en dessous du niveau de l’an dernier, note Benoît Rouyer. Le pic de collecte a été beaucoup moins prononcé que les années précédentes. »

Marchés en hausse

« Les cours des produits laitiers sur les marchés internationaux ont augmenté depuis le début de l’année, relève l’économiste. Les prix restent très bas pour la poudre de lait écrémé, tandis que ceux du beurre sont voisins des niveaux records atteints l’an dernier. »

D’après la Commission européenne, « le prix du beurre approche le niveau de 6 000 € la tonne. Celui de la poudre de lait écrémé s’est apprécié de 17 % sur les deux derniers mois, pour atteindre en moyenne 1 540 €/t. »

Paie de lait au ras des paquerette en avril

Si une hausse du prix du lait à la ferme se dessine pour le second semestre de 2018, le printemps s’est illustré par une érosion de la paie de lait par rapport à 2017 (voir ci-dessous). En avril 2018, le prix du lait standard (TB : 38 g/kg ; TP : 32 g/kg) conventionnel atteignait en moyenne 306 €/1 000 l, inférieur de 13 € au prix du lait standard toutes qualités confondues (conventionnel, bio et AOP).

V. Gu.