Les vaches abattues à Quenza font remonter le problème plus profond des bovins divagants sur l’île de Beauté. « C’est un problème qui concerne toute la Corse depuis plusieurs années et pas seulement mon village », explique Roselyne Balesi, le maire de la localité. « Les bêtes n’y sont pour rien, explique-t-elle, mais la population est excédée par les divagations. » Danger pour les riverains, clôtures emportées, murets démolis, potagers saccagés… La liste des désagréments s’allonge.

Des bêtes non identifiées qui se reproduisent

Parmi ces animaux divaguants, Roselyne Balesi fait une distinction entre « les bêtes non identifiées qui se reproduisent et se multiplient » et « les animaux identifiés qui appartiennent à des éleveurs ». Pour les premiers, qui sont des animaux presque sauvages, elle déplore son impuissance et le manque de moyens pour enrayer le phénomène. « On demande aux communes de les regrouper pour que les agents de l’État viennent les abattre, mais c’est compliqué et dangereux à faire », se désole-t-elle. Concernant les bêtes appartenant à des éleveurs, elle en appelle à la responsabilité de ces derniers.

Une association porte plainte

Par ailleurs, Global Earth Keeper, une association de défense de l’environnement va porter plainte contre X concernant les vaches abattues. « On peut s’interroger sur qui dérangent les vaches en plein village… On sait qu’elles dérangent les automobilistes, on a peur de se faire encorner, etc. Il n’y a quand même pas tant d’accidents sur la route ; elles servent un peu de boucs émissaires… », a déclaré à France Bleu RCFM, Laurence Constantin, la porte-parole de l’association.

T.D.