Cet accord, qui met fin à 17 ans d’embargo lié à la crise de la vache folle, concrétise un engagement obtenu par Emmanuel Macron lors de sa visite en Chine en janvier. Il est complété par un protocole pour l’exportation de semence bovine française, des agréments pour deux abattoirs porcins (Bigard et Tradival) et deux établissements de lait infantile (Baby Drink et Candia).

« Ces accords sur lesquels les deux chefs d’État s’étaient engagés permettront aux consommateurs chinois d’apprécier l’excellence du terroir français », a estimé M. Philippe.

L’accord sur le bœuf porte sur la viande bovine désossée de moins de 30 mois et permettra d’avoir du bœuf français dans les assiettes chinoises d’ici à septembre, selon le président de la filière (Interbev) Dominique Langlois.

« C’est une très très grande nouvelle », « une date historique », s’est félicité M. Langlois, en précisant que « sept entreprises » françaises avaient « été auditées par les autorités chinoises, qui vont remettre leur rapport ». « Il y aura des allers-retours quelques jours, quelques semaines » avant de déclencher les premières exportations.

« On a déjà des contacts avec des acheteurs chinois en attente », a-t-il ajouté en visant un objectif de « 30 000 tonnes » par an, ce qui « serait déjà formidable ».

Quatorze pays exportent déjà pour 1,5 million de tonnes de viande bovine par an vers la Chine.

« Il faut qu’on se différencie », a plaidé M. Langlois en vantant « la qualité de nos races, le fait que nous ayons un système de traçabilité remarquable, que nous n’avons pas un mode d’élevage extensif mais à taille humaine ». « Nous avons aussi la perspective d’apporter du savoir-faire dans la découpe de la viande pour les boucheries ou la restauration », a-t-il ajouté.

AFP