Le projet collectif BioQuercy concernant une grosse unité de méthanisation (25 000 t de lisier) en cogénération est approuvé et son exploitation a été jugée sans risque significatif par des experts. Le mardi 19 novembre 2019, le préfet du Lot a annoncé la publication du rapport qu’il avait demandé et que le ministère de la Transition écologique avait confié au CGEDD.

Le projet a été approuvé, mais avec des préconisations particulières. Parmi elles, plusieurs concernent une amélioration du suivi et de la traçabilité des matières entrantes, sortantes, et stockées dans l’unité. On y trouve aussi la mise en place d’un observatoire scientifique participatif de la méthanisation, outil de la commission local de suivi (CLS).

La biodiversité suivie de près

De nombreux acteurs du territoire se sont sentis concernés par le projet et ont participé activement à la CLS. Cette dernière a déjà développé des outils d’échange, de surveillance et d’information, qui seront renforcés par cet observatoire, inédit jusqu’à présent. Les relations entre la population apicole et les épandages seront notamment étudiées, ainsi que l’évolution de la microfaune du sol selon différents modes de fertilisation.

La qualité des eaux de la souterraine des causses et la dynamique d’infiltration des digestats seront également observés à la loupe, de même que leur valeur agronomique. Pascal Kosuth, coauteur du rapport, se veut rassurant et sa conclusion est claire « le produit n’est pas toxique ». Les données collectées permettront de renforcer les connaissances sur les intérêts environnementaux, et les éventuels risques liés aux digestats de méthanisation.

G. Baron