De retour prématurément de vacances, les représentants des partis ont reproché à l’organisme néerlandais chargé de la sécurité alimentaire et sanitaire (NVWA) de ne pas avoir empêché que l’affaire se répande et devienne un scandale international, atteignant même Hong Kong.
Le NVWA en cause
Lors d’une session extraordinaire de cinq heures, les membres de la commission économique ont notamment lancé que des mesures auraient dû être prises en novembre 2016, lorsque le NVWA avait reçu le premier signalement sur la présence illicite de l’insecticide fipronil dans des élevages de volaille. « Si des mesures concrètes avaient été prises à ce moment-là, la situation tout entière aurait pu être évitée », a déclaré Esther Ouwehand, représentant le Parti pour les animaux (PvdD).
« Logiquement, il aurait pu être déterminé en l’espace de quelques semaines [après le signalement] que [le fipronil] avait été utilisé à grande échelle », a ajouté Rik Grashoff, membre du parti écologiste GroenLinks. « Il ne s’agit sûrement pas de science de haut niveau », a-t-il lancé à la ministre de la Santé Edith Schippers et au secrétaire d’État aux Affaires économiques Martijn van Dam.
Le pays travaille à restaurer son image
Les deux ministres ont toutefois défendu les actes du NVWA et réfuté que des années de restrictions budgétaires aient mené au scandale alimentaire. « C’est trop facile de porter des jugements avant que nous ayons correctement étudié le problème », a rétorqué Martijn van Dam, ajoutant que le pays travaillait durement à restaurer l’image de sa filière avicole, notamment aux yeux de l’Allemagne, son plus gros client. « Le meilleur moyen de promouvoir les produits néerlandais est de s’assurer que tous nos systèmes de contrôle fonctionnent comme il faut », a répondu Stientje van Veldhoven, députée du parti progressiste D66.
L’affaire des œufs contaminés a provoqué des querelles entre les trois pays au centre de la crise, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne, chacun accusant les autres de ne pas avoir agi plus tôt.
Le gouvernement néerlandais avait évalué mercredi à au moins 33 millions d’euros les pertes financières des éleveurs de volailles.
Des nouveaux produits répertoriés en France
Cinq références de muffins et deux références de brownies ont été ajoutées à la liste diffusée sur le site du ministère de l’Agriculture, qui recense les produits contenant des traces de fipronil et retirés du marché en France. Les brownies au chocolat avec des pépites, individuels ou à partager, sont estampillés « Marque Repère » (groupe Leclerc). Du côté des muffins, une référence est aussi estampillée « Marque Repère » et les quatre autres sont vendues sous la marque Leader Price. Tous ces produits ont été fabriqués en Belgique, précise cette liste.
Ces produits sont retirés du marché car ils contiennent du fipronil à une concentration supérieure à la limite réglementaire, mais ils ne présentent toutefois « pas de risques pour la santé », souligne le ministère, qui précise qu’ils sont listés dans un souci d’information du consommateur.