Le cheptel allaitant européen a gagné 31 000 têtes en 2016, alors que le troupeau laitier en a perdu 60 000. Bruxelles prévoit une augmentation de 0,8 % des abattages en 2017. En revanche, en 2018, la baisse des effectifs devrait entraîner un recul de 1,4 % des abattages, après quatre ans d’augmentation modérée.

Exportations bovines en hausse

Si les exportations européennes de bovins vifs ont diminué de 3 % sur le premier trimestre 2017, le dynamisme des marchés israélien, turc (depuis avril) et algérien pourrait provoquer une augmentation de 15 % des exportations sur l’année en cours.

Les exportations de viande bovine ont augmenté de 26 % sur le premier trimestre 2017, par rapport à cette même période l’an passé. Du jamais vu depuis 5 ans. La demande hongkongaise est le moteur essentiel de cette croissance. L’exportation de morceaux de second choix vers les Philippines est aussi un facteur clé. Les prévisions tablent sur une hausse de 10 % des exportations de viande bovine européenne en 2017.

Augmentation marginale des importations de bœuf

Le déclin de 20 % des importations de viande brésilienne suite au scandale sanitaire et à la réévaluation du réal a conduit à une chute de 10 % des importations européennes toutes origines confondues. Et ce malgré une augmentation des envois états-uniens, uruguayens et argentins. Sur l’année 2017, une augmentation des importations de l’ordre de 1 % est annoncée.

Après une année de grande stabilité, autour de 2,7 €/kg de carcasse, les tarifs des vaches O3 ont commencé à augmenter fin 2016. Début 2017, les cours des bovins mâles R3 se sont maintenus aux alentours de 3,75 €/kg de carcasse.

Après une augmentation de 2,3 % en 2016, la consommation européenne de bœuf devrait ralentir en 2017 (+0,6 %) et peut-être même diminuer en 2018 du fait de moindres disponibilités.

Forte hausse des exportations de viande de petits ruminants

Le cheptel ovin européen a augmenté de 1,6 % en 2016, suite à la hausse des cheptels espagnol, britannique et roumain. Après une chute du nombre de chèvres en 2015, le cheptel caprin a augmenté de 0,2 % en 2016. Alors que le troupeau grec est passé sous la barre des 4 millions de têtes, c’est essentiellement la hausse du cheptel espagnol qui explique ce revirement de situation.

La production de viande de petits ruminants a augmenté de 2,1 % en 2016 et devrait continuer sur cette lancée, avec une augmentation de 2,1 % prévue pour 2017. Les exportations d’animaux vivants pourraient diminuer de 1 % en 2017, prévision qui contraste avec celle d’une augmentation de 60 % des exportations de viande, largement liée à la progression des échanges avec Hong Kong.

Côté importations, une baisse de 15 % est à prévoir. La hausse des exportations associée à la baisse des importations pourrait mener à un repli de consommation de l’ordre de 1,5 % en 2017.

Les prix des agneaux lourds étaient relativement bas en ce début 2017, autour de 4,55 €/kg de carcasse. Ils ont commencé à grimper fin mars, atteignant 4,9 €/kg en avril et 5,40 €/kg en mai. Les prix des agneaux légers sont en moyenne inférieurs de 0,2 €/kg à ceux de 2016.

V. Scarlakens