En Dordogne, les services de l’État travaillent avec la fédération des chasseurs, les associations de piégeurs et l’association de lieutenants de louveterie dans le plan de lutte contre la tuberculose bovine. Le département, qui recense 22 cas depuis le 1er janvier, est classé en niveau 3 de surveillance. Il demeure l’un des plus touchés avec les Pyrénées-Atlantiques, même si le nombre de foyers tend à se stabiliser.
« Dans le cadre du dispositif Sylvatub, nous avons accentué nos mesures de prévention et de lutte lorsqu’un cas de tuberculose bovine est détecté au sein de la faune sauvage. Des cas ont été mis en évidence sur des cerfs, des sangliers, des blaireaux et renards à proximité de foyers domestiques. Le réservoir principal du “Mycobacterium bovi” est constitué par les bovins, à partir desquels l’environnement et les animaux sauvages peuvent être contaminés, en particulier si leur densité est importante », explique Franck Martin, chef de service de la santé et de la protection animales à la DDCSPP de la Dordogne.
Afin d’éviter les risques de propagation, les lieutenants de louveterie en collaboration avec la fédération des chasseurs procèdent à des opérations quotidiennes de repérage et de référencement de terriers de blaireau par du piégeage au collet dans les zones à risque, principalement dans le nord-ouest du département. Sur la saison 2017-2018, 1 454 blaireaux ont ainsi été prélevés et le taux d’infection s’élève à 3,7 %.
Ces actions s’ajoutent aux mesures de biosécurité : protection des bâtiments, abreuvoirs, clôtures, modification des pratiques d’élevage.